Les choses se compliquent pour la compagnie aérienne Air Sénégal international (Asi). Dans le jargon du monde des transports aériens, elle n’est plus crédible. Ce, à cause de la suspension de ses vols pour un délai illimité. Du coup, elle est barrée au rouge sur le tableau des airs. En clair, elle vient d’être exclue provisoirement de International air transport association (Iata), du Billing settlement plan (Bsp) regroupant les agences de voyages, de l’Association des transporteurs aériens africains (Ataaf) et de Europe contrôle. Pour reprendre les airs, la compagnie doit à nouveau casquer 18 milliards de francs Cfa représentant le montant des différentes cautions auprès des agences en question. Outre le problème de la recapitalisation, la mesure prise par la direction commerciale et du marketing de la compagnie aérienne, en annulant les vols, a fait naître un second problème. En fait, selon des sources proche de la compagnie, la direction commerciale et du marketing qui avait fait un mémo pour l’arrêt des vols n’avait pas mesuré les conséquences. Si l’on sait qu’une telle garantie n’est pas facile à obtenir. Ce qui fait dire au personnel que «le dépôt de bilan déposé au niveau du greffe du Tribunal de Dakar sera certainement entériné». Car, poursuivent nos interlocuteurs, «la compagnie n’est plus solvable et aucun partenaire ne va injecter 18 milliards pour les cautions avant de faire face aux dettes qui dépassent les 25 milliards de francs Cfa». Pour ce qui est de la continuation des travaux de la commission mixte suspendue depuis le vendredi dernier, les autorités sénégalaises s’opposent à tout déplacement de la délégation sénégalaise à Casablanca pour continuer les débats. Toutefois, le personnel attend la prise de fonction officielle du nouveau ministre des Transports aériens, Karim Wade, pour lui faire part de leurs inquiétudes. D’autant plus qu’il avait fait savoir au collectif d’Asi son désir pour la création d’une compagnie aérienne nationale.
Economie
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