La situation de ni paix, ni guerre en Casamance engendrant la recrudescence des attaques rebelles, préoccupe les autorités militaires. Elles ont envoyé un renfort sur le terrain pour faire face aux attaques rebelles comme celui du 08 mai dernier dans le Diouloulou où un véhicule militaire a été brûlé par un tir de roquette d’assaillants supposés appartenir au Mfdc.
«Un bateau à bord duquel il y avait des soldats, des armes et des véhicules militaires est arrivé jeudi dernier en provenance de Dakar », informent nos sources. Cela fait suite à la recrudescence des attaques de bandes rebelles contre l’armée dans le département de Bignona, seul bastion rebelle où les maquisards se font toujours signaler par des braquages et des razzias dans les villages situés le long de la frontière avec la Gambie. Pourtant, dans les clauses de l’accord de paix signé entre le gouvernement et le Mfdc en décembre 2004 à la gouvernance de Ziguinchor, c’est le Mfdc par le biais du défunt prélat, Abbé Diamacoune Senghor qui avait exigé la levée des cantonnements installés presque partout dans la Casamance naturelle. C’est-à-dire, dans les régions de Kolda, Ziguinchor et dans la nouvelle région de Sédhiou. Ce, dit-on, pour éviter des accrochages et autres affrontements entre militaires et maquisards. Cela avait suscité la crainte des populations qui voyaient ainsi leur sécurité en péril. Aujourd’hui, les attaques à mains armées, les braquages dans les différentes pistes de production de la Casamance leur a donné raison. Car, la violence a repris avec la levée des cantonnements militaires sur les axes Ziguinchor-Bignona, Ziguinchor-Kolda, Ziguinchor-Senoba, Ziguinchor-Oussouye, Bignona-Tendouck, Carrefour Diaroumé-Sédhiou. Ce qui semble être à l’origine de la multiplication d’attaques obligeant ainsi l’armée à déployer des renforts en hommes et en logistique, dans cette partie méridionale du pays.
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