
A défaut d’alliances politiques, qui peuvent leur apporter des voix supplémentaires au second tour, Wade et ses souteneurs investissent dans une vaste entreprise de fraude, pour forcer le passage, le 25 mars prochain. De quoi inquiéter l’autre partie, qui appelle les missions d’observation nationales et étrangères, à plus de vigilance. «Nous sommes avertis que le pouvoir est en train de préparer des nervis dans les quartiers, les réunit et leur assure l’impunité.
Le pouvoir prévoit dans ces circonstances d’alléger les systèmes de protection dans les lieux de vote pour permettre aux nervis d’agir.» Ce propos de Seydou Guèye, un des porte-parole du candidat de la Coalition Macky2012, n’est pas une vue de l’esprit encore moins des aveux d’impuissance face à un vaste schéma d’escroquerie électorale en phase d’être réalisée par Wade et ses souteneurs, mais un moyen d’attirer l’attention des observateurs nationaux et étrangers sur ce qui se trame au palais de la République et dans certains ministères du gouvernement.Depuis quelques jours, Le Quotidien est informé de plans de fraudes déjà ficelés au plus haut niveau de l’appareil du Pds, pour forcer le passage de Wade au second tour.
Convaincus qu’ils ne pourront jamais renverser la tendance, si l’élection se passe normalement le 25 mars prochain, les Libéraux veulent effectivement semer la peur dans l’esprit des citoyens sénégalais, avec le recrutement massif de nervis, pour installer la terreur et au finish, faire avaler la pilule aux Sénégalais, malgré leur volonté manifeste de changer de régime. Ces nervis auront pour principale mission de….bourrer les urnes et de forcer le vote d’individus qui n’en ont pas droit, pour gonfler les chiffres de Wade. En plus des opérations de confection de nouvelles cartes d’identité et d’électeur, il est également prévu de créer des bureaux de vote fictifs, dont les résultats largement favorables au candidat Wade, seront avalisés «par la force».
Cela peut paraître surréaliste, selon nos interlocuteurs, mais c’est ce qui est planifié, jurent-ils. Raison pour laquelle, ces indignés, pourtant membres du Pds et de l’opposition, pour la plupart, en appellent aux missions d’observation qui, a leurs yeux, ont fait un travail remarquable le 26 février dernier. Un travail de titan, salué par les candidats mais qui, paradoxalement n’a pas semblé plaire au ministre chargé des Elections.
Le ministre Cheikh Guèye s’est même payé le luxe d’adresser une lettre à Thijs Berman, le chef de la mission de l’Union européenne dans laquelle, il lui reproche de manquer d’élégance en faisant des dénonciations, là où le gouvernement s’attendait à des suggestions.Aussi, le ministre a-t-il reproché aux observateurs de s’immiscer dans le processus électoral et de manquer de respect à la loi électorale en vigueur au Sénégal, tout en exigeant des observateurs, qu’ils s’en tiennent à leur mandat initial, sous peine d’interrompre la collaboration entre les deux parties. Des propos manifestement distillés pour décourager Thijs Berman et son équipe, au nombre de 90 au premier tour, afin de pouvoir commettre leur forfait au second tour.Plus que jamais, ces missions d’observation sont invitées à redoubler de vigilance et à dénoncer avec la dernière énergie, toutes les niches de fraude identifiées, surtout pendant cette période d’incertitude pour le régime de Wade.
Elles constituent le seul espoir, pour ces millions de Sénégalais qui aspirent au changement de régime.Ce plaidoyer est également orienté vers les Forces de l’ordre, qui sont invitées à faire preuve de fermeté à l’endroit des fauteurs de troubles appelés à investir les bureaux de vote avec des armes. Ce, pour garantir la sécurité des électeurs et surtout pour assurer la transparence du scrutin, conformément au souhait de l’écrasante majorité des Sénégalais.
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