Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, de l’hydraulique rurale et de la sécurité alimentaire, Farba Senghor, qui faisait face à la presse hier, lundi 17 juillet 2006 à Dakar, a présenté les tenants et les aboutissants du plan REVA ou Retour vers l’agriculture. La réalisation de ce programme dont la phase pilote va de juillet 2006 à décembre 2008, nécessite un investissement global initial estimé à soixante millions de dollars Us. Comme premier soutien à ce programme, le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, de l’hydraulique rurale et de la sécurité alimentaire, a annoncé que «l’Inde est prête à mettre 6 milliards de F Cfa et une délégation de ce pays est également attendue aujourd’hui à Dakar dans ce cadre». À cela, Farba Senghor a ajouté la contribution de l’Espagne estimée à hauteur de 6 millions de dollars. Par ailleurs, M. Senghor n’a pas évoqué la contribution financière que l’État du Sénégal compte mettre. Mais, a-t-il précisé, « le gouvernement qui va mettre à contribution tous ses ministères concernés aura pour rôle de définir, et d’accompagner les bénéficiaires et la gestion sera privée ». Il a ajouté que des lignes de crédits seront mises en place et une unité d’emballage également.
550 pôles d’émergence et 300 mille emplois
La phase pilote prévoit la mise en place de 550 pôles d’émergence intégrés et la promotion de l’initiative privée dans le domaine agricole à plusieurs niveaux. A en croire M. Senghor, cette nouvelle initiative qui vise à renforcer l’opinion « Émigration clandestine zéro », au terme de sa première phase, « prévoit la création de 300 mille emplois directs et indirects, la baisse significative de l’importation de produits laitiers pour 25 milliards de F Cfa, de la viande avec l’amélioration génétique à partir de 1000 géniteurs et de 10 mille vaches dont 8 mille laitières et 2 mille pour la production de viande ». Entre autres attentes, le programme cherche à avoir des effets positifs sur la balance commerciale, sur les revenus des ménages et sur la sécurité alimentaire… Face au crucial problème du foncier qui secoue le monde rural depuis des années, le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, de l’hydraulique rurale et de la sécurité alimentaire, pour rassurer, a avancé que des commissions qui vont impliquer les collectivités locales seront mises en place. Ces mêmes commissions, a-t-il ajouté, « se chargeront de régler toutes les questions relatives aux choix des bénéficiaires, de la vente des intrants agricoles… » Les terres qui seront mises à la disposition des populations ciblées seront tirées du patrimoine de l’État et des périmètres abandonnés par des projets. Pour espérer atteindre les résultats escomptés, une Agence nationale de gestion et de suivi du plan REVA sera mise en place. Elle sera appuyée par l’Isra, l’Ancar, le centre de suivi écologique, les universités... A cela s’ajoute la mise en place d’un label REVA et la création d’un Centre pour la promotion des exportations REVA. Un conseil interministériel est d’ailleurs prévu ce mercredi et un conseil présidentiel, le 24 juillet 2006.
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