
Avant d'ajouter : « Il a enlevé mon slip et m'a pénétrée, avant de s'éclipser. C'est moi-même qui ai remis mon slip et refait mon pagne quand j'ai un peu repris mes esprits ». C'est avec tristesse que la victime a révélé son cauchemar, précisant que son bourreau n'avait d'yeux que pour elle. « Il m'a même déclaré sa flamme en envoyant ses amis demander ma main.
Et j'avais décliné puisque je n'avais pas ce temps », a-t-elle soutenu, tout en ne disant pas au tribunal pourquoi elle a gardé le silence pendant tout ce temps. Elle s'est tout juste limitée à dire qu'elle avait peur d'en informer sa mère, avant de s'en ouvrir à sa tante. Sa mère serait tombée en syncope quand elle l'a appris. Mais cela n'ébranle point le mis en cause qui a dégagé en touche toutes les déclarations de la fille.
Comme à la police, il a tenté de soutenir qu'il n'était pas sur les lieux le jour des faits. Il sera compromis par les révélations des occupants de son domicile qui soutiennent que Mouhamed Touré était bien à la maison ce jour-là. M. Touré revient pour dire qu'il ne l'a pas vue entrer chez lui. « D'ailleurs, je n'ai pas préparé du thé ce jour et je ne la connais pas », persiste-t-il. Ce qui a intrigué le tribunal qui se demande comment une personne qui aura vécu 22 ans avec la victime dont la maman est amie à la sienne peut ne pas la connaître.
N'ayant pas convaincu le tribunal, son avocat a essayé de le faire. À l'en croire, la relaxe pure et simple s'impose. Selon lui, le tribunal ne saurait se baser sur des indices et un tissu de mensonges pour condamner sans preuve. « C'est archi-faux de vouloir dire que les filles voilées sont pieuses et vertueuses », remarque-t-il. Après un mois de détention provisoire, le mis en cause risque 5 ans de prison ferme. Il sera fixé sur son sort demain.
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