
Macky Sall sera loin d’être en totale sécurité au sein de l’assemblée nationale. Son parti, l’Alliance pour la République (Apr), ou sa coalition Macky 2012 (la coalition qui l'a accompagné au premier tour de l'élection présidentielle du 26 février 2012), est loin de disposer de la majorité mécanique qui lui aurait permis de gouverner sans grandes concessions à ses alliés du second tour de la présidentielle, en l’occurrence le Benno Siggil Senegaal (Bss) et d’autres partis majeurs comme le Rewmi d’idrissa Seck. En effet, le parti du président ne compte que 61 sur les 118 députés de la majorité (la coalition Benno Bokk Yakaar, formée à la veille du second tour de la présidentielle). Soit le tiers de la représentation nationale (150 au total). Du coup, Macky Sall aura toujours besoin de composer avec ses alliés pour faire voter « ses » lois, « son » budget ou « ses » mises en accusation. Cette situation place le président de la République dans une logique de cohabitation forcée. Les autres sièges, qui lui confèrent la majorité confortable, sont tenus par ses alliés de Bby, comme Bss de Moustapha Niasse avec 18 députés, Benno ak Tanor, riche de 17 sièges, et d’Idy4President d'Idrissa Seck, fort de 10 sièges. Cette configuration de la majorité présidentielle pourrait offrir une diversité salutaire à l’Assemblée nationale qui imposerait d’un groupe parlementaire moins inféodé à un parti ou à un président, mais elle exige à Macky Sall de rester toujours à l'écoute exigences de ses alliés sans lesquels il n'a pas la majorité absolue (source : L'Observateur).
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