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Vendredi 01 Juin, 2018 +33

RECRUDESCENCE DU PALUDISME À TOUBA : « Tous les moyens mis en branle pour vaincre le fléau », selon Dr Amadou Moustapha Sourang

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RECRUDESCENCE DU PALUDISME À TOUBA : « Tous les moyens mis en branle pour vaincre le fléau », selon Dr Amadou Moustapha Sourang

Si l’on sait que la capitale du mouridisme est le lieu privilégié de convergence de millions de fidèles, alors son extension fulgurante n’étonne plus personne. Aussi, ce brassage humain entraîne-t-il des conséquences souvent fâcheuses, allant du choléra au paludisme et autres maladies. Pour cette raison, le docteur Amadou Moustapha Sourang, médecin-chef du district sanitaire de Touba et son équipe ont mis en branle tous les moyens disponibles pour bouter cette maladie hors de la localité.

Certes, Touba la sainte a toujours présenté les caractéristiques d’une ville immense et surtout un foyer abritant la terrible maladie des mains sales. Mais, dans cette ville, le fléau le plus récurrent demeure le paludisme quand on sait que cette année, avec cette trop grande pluviométrie qui, bien que salvatrice en milieu rural, n’en draine pas moins dans son sillage le paludisme. Et, face à cela, les autorités sanitaires de la localité religieuse, sous la houlette du docteur Amadou Moustapha Sourang, ont mis la mobilisation sociale et la sensibilisation des populations au premier rang de leurs activités quotidiennes. Dans cette lutte contre le fléau, les mouvements de jeunesses (Asc) ainsi que les groupements de femmes ont été mis à contribution, parce que constituant des relais importants.

Le médecin chef du district de Touba que nous avons rencontré dans son bureau s’est d’abord rappelé des années précédentes au cours desquelles le paludisme sévissait de façon dangereuse dans la ville et ses environs, parce qu’ayant entraîné la mort de certains patients. « Cependant, au moment où l’on croyait venir à bout de la maladie, nous avons constaté en lieu et place sa recrudescence cette année avec surtout la très forte pluviométrie reçue cette année », convient le docteur Amadou Moustapha Sourang.

Cependant, a-t-il apaisé, la situation n’est pas aussi alarmante que le pensent certains. « En effet, nous sommes parvenus à maîtriser le fléau par une action continue, malgré les quelques rares cas de choléra vécus maintenant. Nous nous sommes davantage focalisés sur le paludisme ». Pour le docteur Sourang, des sessions de formation se tiennent régulièrement à l’endroit des relais constitués d’une dizaine d’Asc et de groupements de femmes de la ville sainte. « Par ailleurs, nous avons distribué un très grand nombre de moustiquaires imprégnées (à raison de 1.000 francs Cfa l’unité) aux populations tout en leur prodiguant les conseils utiles pour faire face au paludisme ».

Apport du Conseil rural

Le médecin-chef n’a pas manqué de saluer l’apport du conseil rural « qui a mis à notre disposition 5.000 moustiquaires imprégnées. Il a aussi saisi l’occasion pour mettre en relief l’importance des consultations prénatales (en direction des femmes enceintes), et le suivi des enfants « qui constituent la frange qui paie le plus lourd tribut ». Ainsi, à Touba, l’inquiétude des populations s’estompe de jour en jour grâce aux efforts des personnels de santé du district, en étroite collaboration avec les relais formés et dont le rôle est de mobiliser et de sensibiliser leurs concitoyens sur les conséquences causées par le paludisme. Par contre, si la maladie des mains sales a connu une baisse sensible à Touba, c’est parce que les conseils du docteur Amadou Moustapha Sourang ont été suivi à la lettre, lui qui ne cesse d’inviter « au respect des règles d’hygiène édictées. Il suffit d’instaurer la propreté partout pour être à l’abri de cette maladie », a-t-il indiqué.

Il a également souligné que le plus souvent, les cas de choléra constatés proviennent des manifestations qu’abrite la ville et pendant lesquelles les aliments sont distribués un peu partout sans aucune règle de propreté. « Alors, imaginez un individu venu du cimetière ou d’un travail, plongeant ses mains à peine lavées dans un plat pour se restaurer ! C’est la catastrophe qui s’ensuit après, dans la plupart des cas », hurle-t-il presque comme pour inviter les uns et les autres à une prise de conscience afin d’éviter le pire, « d’autant que la nation a besoin de bras valides ».

 



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