
Suzanne Heiniger, une vieille dame de 87 ans, a vécu un calvaire. Depuis le 16 décembre, elle était bloquée chez elle, au 8ème étage d'un immeuble de Troyes, dans le quartier des Chartreux. La raison? Une panne prolongée d'ascenseur .
La situation de cette dame, révélée par L'Est-Éclair, était infernale: elle s'est retrouvée comme prisonnière de son appartement qu'elle occupe depuis 37 ans, sans possibilité de le quitter. Suzanne n'en pouvait plus. «Je suis en colère parce que j'en ai marre d'être enfermée», a-t-elle déclaré au micro d'Europe 1. «D'habitude je vais marcher un petit peu tous les matins, ça me fait du bien. De ne pas marcher du tout j'ai mal partout», assure-t-elle. C'est qu'à 87 ans, descendre et surtout remonter 128 marches relève de l'exploit. Et Suzanne le déplore: «Je ne peux pas».
Cette épreuve a été difficile au quotidien, pour l'octogénaire. Alors qu'elle a besoin de soins, elle a dû annuler plusieurs rendez-vous chez le kinésithérapeute. Pour survivre, une aide lui a heureusement apporté ses courses.
Le plus cruel dans cette affaire, c'est que faute d'ascenseur qui fonctionne, Suzanne n'a pas pu se rendre chez son fils, comme elle le souhaitait. «Le jour de Noël, je devais aller chez mon fils. Je n'ai pas pu y aller», regrette-t-elle. Même chose pour la Saint-Sylvestre. C'est eux qui ont dû faire le déplacement, «mais ce n'est pas pareil», soupire la vieille dame.
Bailleur et société d'ascenseurs se renvoient la balle
Dans cette affaire, le bailleur Troyes Habitat et la société qui gère l'ascenseur se sont rejettés mutuellement la responsabilité de la panne. Entre les deux, c'est une vieille dame qui a trinqué. Des réparateurs sont passés lundi mais ils ne sont pas parvenus à réparer la machine, faute d'avoir les pièces adéquates.
Contacté par Le Figaro, le directeur de Troyes Habitat, Philippe Coudrot, a regretté cet incident: «L'ascenseur est tombé en panne suite au gros coup de vent de mi-décembre. De l'eau s'est infiltrée, endommageant une carte informatique». Et de poursuivre: «Nous sommes tributaires de notre fournisseur (Otis) qui doit avoir des circonstances atténuantes. Malgré ça, un contrat, ça se respecte. Je leur demanderai des comptes».
Suzanne craignait de devoir passer encore de nombreux jours chez elle, enfermée. Heureusement, l'ascenseur a été réparé mardi matin. La vieille dame est à nouveau libre!
0 Commentaires
Participer à la Discussion