
Le coordonnateur du Centre international pour les journalistes (ICFJ), Mouhamadou Tidiane Kassé, a invité ses confrères à être ‘’proactifs’’ pendant les élections en faisant des reportages qui intéressent les populations.‘’Nous voulons que les journalistes aient leurs propres agenda, qui ne soient pas seulement ceux des hommes politiques’’, a-t-il dit, vendredi, à Ziguinchor, à la clôture de l’atelier sur la couverture du processus électoral et de l’élection présidentielle de février 2012 pour les journalistes des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.Selon M.Kassé, facilitateur de l’atelier et également Directeur de publication du quotidien sportif Walf-sports (privé), ‘’les journalistes doivent aller sur le terrain parce que tout simplement, ils ont senti que les populations ont besoin de savoir quelque chose se trouvant quelque part’’.
‘’Que nous prenions nous-mêmes nos initiatives, que nous soyons proactifs pour pouvoir faire sur le terrain le travail que nous voulons, parce que nous le sentons important et intéressant pour les populations’’, a plaidé Kassé tout en reconnaissant que l’une des plus grosses difficultés que rencontrent les journalistes, ‘’c’est d’avoir les moyens de leurs ambitions’’.‘’Souvent, nous avons de belles idées, on veut faire beaucoup de choses, mais on n’a pas les moyens qu’il faut pour sortir et faire du travail de terrain de manière plus spécifique’’, a-t-il déploré.En perspective de la prochaine échéance électorale, il a déclaré : ‘’nous pensons que dans les deux ou trois prochains mois, nous allons discuter avec tous les confrères pour identifier les sujets de reportages qui peuvent être intéressants pour eux et pour les populations ‘’.
‘’Nous verrons également comment il est possible de les accompagner en les dotant de quelques moyens d’aller sur le terrain pour faire des sujets qui soient intéressants pour eux’’, a-t-il poursuivi.Les élections constituent par ailleurs une période de tension où les journalistes peuvent se retrouver en situation de danger, a rappelé Mouhamadou Tidiane Kassé.Dans ce cas, ’’la sécurité du journaliste prime sur l’information’’, selon Kassé qui invite ses confrères qui se rendent sur le terrain ‘’à identifier et mesurer les risques potentiels et à prendre des mesures de prévention et de conservation’’.‘’Nous devons veiller sur notre sécurité, parce qu’aucune information ne vaut une vie humaine. Donc, cela ne veut pas dire que nous ignorons les risques de notre métier, mais tout risque doit être calculé’’, a dit Kassé soulignant que ‘’cela est un peu le sens de la responsabilité à laquelle le journaliste doit s’astreindre quand il cherche l’information’’.
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