
Dans son adresse, Mamadou Diop ‘Decroix’ a abordé la question du boycott initié par une bonne partie de l’opposition sénégalaise en la qualifiant de ‘décision immature et forte de dangers pour les partis concernés’. Et pour étayer sa pensée, l’ancien ministre du Commerce dira : ‘En 1983, nous avions boycotté les élections. Mais, si je fais une comparaison entre cette année et 2007, je peux dire que c’est totalement différent. Premièrement, on votait sans identification de l’électeur, ce qui veut dire que vous n’aviez pas besoin d’exhiber votre carte nationale d’identité ; deuxièmement, l’isoloir était facultatif, autrement dit, vous pouviez voter publiquement ; troisièmement, il n’y avait pas d’encre indélébile. Ainsi, il était possible de voter 10, 20 ou 30 fois dans la journée. Et, quatrièmement, l’opposition n’était pas membre des bureaux de vote. On nous mettait simplement sur un banc au loin comme observateurs dans les bureaux de vote. On n’avait pas de procès-verbal’. Toutes choses qui fera dire à Diop ‘Decroix’, notamment à l'endroit des plus jeunes, que le ‘Sénégal vient de loin’ : ‘Les jeunes générations pensent que tout cela est tombé du ciel et que cela a toujours été comme ça…’.
C’est dire, selon lui, que les présentes élections législatives sont de loin différentes de celles vécues dans le passé et pour cette seule raison, l’opposition regroupée autour du ‘Front Siggil Sénégal’ n’avait pas le droit de boycotter. ‘Certains partis qui ont boycotté ces législatives, avaient pourtant participé à ces élections que j’ai relevées tout à l’heure’, souligne Diop ‘Decroix’.
Avant le speech de Mamadou Diop Decroix, le titulaire de la Coalition ‘And Defar Senegal’ à Louga, Madièye Mbodj, est revenu dans son intervention sur la place prépondérante qu’occupe la culture dans les préoccupations sociales des Sénégalais. Ainsi, révèle-t-il, le programme de la coalition ‘And Defar Senégal’ ‘contient plusieurs propositions concrètes et précieuses en faveur du développement des Arts et de la culture dans notre pays’. C’est pourquoi, dira t-il, ‘notre coalition et ses députés prendront des initiatives pour faire diligenter l’adoption par l’Assemblée nationale d'un projet de loi relatif aux droits d’auteur et aux droits voisins, élaboré en synergie étroite entre le gouvernement, les experts, les artistes et professionnels du secteur’.
En outre, selon le porte parole d'Aj/Pads, sa coalition travaille ’à la réhabilitation, à l’actualisation et à l’application de la loi du 1 % sur la décoration des bâtiments et édifices publics, de manière à favoriser l’éducation esthétique des populations tout en valorisant davantage notre patrimoine culturel, notre mobilier national ainsi que les productions de nos artistes plasticiens’. D’autres initiatives, en faveur des créateurs, seront, aussi, concrétisées si les Sénégalais font confiance aux députés de la coalition ‘And defar Senegal’. Il s’agit, notamment, de la ‘renégociation des droits de diffusion des œuvres artistiques, des mesures combinées à une lutte plus efficace contre la piraterie, de la mise en place d’un système mutualiste de sécurité sociale apte à leur assurer une juste protection en cas d’accident de vieillesse, de maladie et de décès’. Il y a, également, dans le lot des idées culturelles développées par Madièye Mbodj, ‘le renforcement de la formation et de la professionnalisation des acteurs culturels notamment dans les métiers du son, de l’image et du management des arts afin de contribuer à élever davantage la qualité de nos productions culturelles et la compétitivité de nos industries culturelles’.
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