
Aly Cotto Ndiaye, Abou Lô, Ibrahima Sall et Mata Sy Diallo : ces ministres ont quitté le gouvernement au soir du remaniement du 29 octobre 2012. Seulement, ils n’ont pas perdu du temps pour se trouver un nouvel employeur, le même Macky Sall, qui les a nommés à des postes de direction. Lesquelles nominations ont fait « ressurgir la loi interdisant à tout ministre limogé d’occuper un poste public dans les six mois qui suivent son limogeage ». La mise en garde est de nos confrères du Quotidien.
Dans leur édition du jour, ils rappellent les dispositions de la loi 78-45 du 15 juillet 1978 selon laquelle « aucun ancien ministre ou secrétaire d’Etat ne peut exercer des fonctions de chef d’entreprise, de président de conseil d’administration, d’administrateur délégué, de directeur général, directeur adjoint ou gérant (…) dans des établissements publics ou les entreprises placées sous le contrôle de l’Etat (…) ».
Au lendemain du remaniement du 29 octobre, l’ancien ministre de la Jeunesse, Ali Cotto Ndiaye est nommé président du Fonds de développement du service universel des télécommunications. Alors que ‘l’Allemand’ du gouvernement, Abou Lô, ex-ministre de la Communication, hérite de la direction de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp). Ibrahima Sall, ministre de l’Education, nommé directeur général de la Sicap, et Mata Sy Diallo, Pca de la Société nationale de recouvrement.
Dès lors on peut se demander comment toutes ces nominations ont pu passer presque… inaperçues ? S’agit-il d’une simple méconnaissance des règles de fonctionnement de l’Etat, ou d’une violation par Macky Sall des lois et règlements en vigueur dans le pays? Surtout, ne voyez dans ces nominations aucune violation du serment prêté par le successeur d’Abdoulaye Wade à la présidence...
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