
Exit Christian Salvy ! Le président Wade, qui ne croit pas à l’expertise nationale, exception faite de son fils Karim, l’avait nommé, suite à son accession à la magistrature suprême du Sénégal en 2000, pour créer sur les cendres de la Société de transport du Cap-vert (Sotrac), Dakar dem dik. Une décennie après son homme de confiance s’est révélé un mauvais gestionnaire. Salvy laisse un parc où sont immobilisés 300 bus, faute de pièces de rechange. Il les avait reçus pourtant toutes neufs.
Il s’est également avéré un piètre administrateur : les travailleurs de Dakar dem dikk, dépité de sa gestion des ressources humaines avaient paralysé pendant six jours l’entreprise pour exiger son départ. Salvy est le dernier « ami » français du président Wade qui s’en va, laissant derrière lui une image négative : celle d’un homme qui s’est servi de la confiance du président pour s’enrichir. C’est le cas, aussi, de Pierre Aïm, qui fut le conseiller du président. Celui-ci était le patron de Salvy, qui était son comptable en France, où il est connu sous le nom du « bossu ». Son ancien boss, Aïm, avec l’aide de Wade, s’est beaucoup enrichi au Sénégal sur le dos d’honnêtes citoyens, qui n’entendent pas le laisser « digérer », gratuitement, ses biens mal acquis.
Pierre Aïm, qui a floué la douane sénégalaise, a eu par le passé des démêlées avec la Justice, tout comme Elie Khalil, un autre « conseiller » du président Wade, qui avait été arrêté en France pour détention illégale d’un passeport diplomatique. Le président Wade avait fait le bonheur d’un autre Français : Jean-Pierre Pierre Bloch, auquel il avait délégué la production du Fesman. Mais, la manifestation a été maintes fois reportée, en dépit des 2 milliards que lui avait versés le président Wade. Pis, après avoir mis la main sur la propriété intellectuelle du festival, Bloch et son associé français Gad Weil, lui réclament 5, autres, milliards de francs Cfa, pour « licenciement abusif ». Ce que Wade négocie en sourdine. À son tour, Christian Salvy sera dédommagé en milliards. Comme son ancien patron, Pierre Aïm, qui avait pris une partie des 7 milliards de Taiwan, reçus au nom du Sénégal.
Salvy en connaît sur les Wade. En le remerciant, le président Wade devait présenter ses excuses aux Sénégalais, pour le fait d’avoir enrichi des amis étrangers, au détriment du contribuable sénégalais et d’entrepreneurs du pays. Wade doit présenter, également, son mea culpa à ses compatriotes, pour l’image du pays écornée par ses amis « français » et les torts qu’ils ont portés au Sénégal et à quelques-uns de ses dignes fils.
0 Commentaires
Participer à la Discussion