
Dans la même veine, le conférencier déclare : « Le problème de l’émigration, nous ne l’abordons pas de façon responsable, nous criminalisons des gens qui cherchent dans la dignité à survivre et nous n’apportons pas de réponses très correctes de ce qu’il faut faire dans le Sud pour changer ces réalités ». Et le conférencier de s’interroger : « Qu’est-ce qu’il faut faire dans le Nord pour accompagner des processus de développement réels et non de sous-développement entretenu ? ». Et Tariq Ramadan de poursuivre : « Il faut être critique par rapport aux politiques occidentales qui entretiennent un sous-développement qui s’intéresse qu’aux matières premières et qui criminalisent ceux qui veulent chercher de quoi pouvoir vivre en Europe ».
Il déclare avoir noté une liberté d’expression qui s’est nettement améliorée en Afrique, mais c’est loin d’être ce qu’attend une véritable démocratie. En politique, il souligne quand un homme critique un chef d’État pour son âge ou pour sa personne, ce n’est pas habile mais on peut critiquer quelqu’un pour ses idées. Concernant l’affaire Dias, il souligne : « Je ne peux pas concevoir que sur la base d’une seule critique on puisse emprisonner quelqu’un et quand son fils prend sa défense, on l’emprisonne aussi. C’est un dérapage et il faut dire au pouvoir qu’une véritable démocratie doit s’auto-réguler quant à la liberté d’expression qu’elle se donne et qu’elle donne aux autres”. Selon le conférencier, il faut donner beaucoup d’éthique aux débats. M. Ramadan soutient que notre pays a soif de débats critiques et d’une meilleure connaissance de notre religion. « Ce qu’il y a de réel dans ce pays, c’est une diversité islamique très importante. On connaît la réalité des confréries ».
Et ajoute–t-il : « Ce qu’il faut dire aux Sénégalais, c’est de ne pas les considérer comme la potentialité de division mais comme l’énergie de la diversité qui peut composer avec tout cela. Il y a une formidable richesse dans l’islam au Sénégal” conclut Tariq Ramadan
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