
L’ancien président de l’Assemblée nationale, Pape Diop, a exprimé, lundi, à Dakar, sa volonté de faire de la limitation du nombre de tous les mandats électifs ainsi que celle des formations politiques une priorité nationale, indiquant que sa formation politique, la Convergence démocratique Bokk Gis Gis, va porter cette réforme dans son programme politique.‘’Notre parti va porter la réforme qui vise à une limitation de tous les mandats électifs pour permettre à un plus grand nombre de Sénégalais de participer au jeu politique’’, a dit Pape Diop, lors d’une assemblée générale des cadres de la Convergence démocratique Bokk Gis Gis.
Cette rencontre qui a réuni plusieurs responsables de cette formation politique dont Pape Diop et l’ancien ministre du Tourisme Thierno Lô, a permis de faire le point sur le placement des cartes, le processus de massification et le rappel des différents points du programme politique. ‘’Au-delà même de la fonction présidentielle, les autres mandats électifs doivent être limités. Que cela soit les maires, les députés ou encore les conseillers’’, a dit Pape Diop, qui fut président de l’Assemblée nationale, puis du Sénat durant le règne du régime libéral. Pour lui, le fait qu’un maire soit ‘’aimé par la population’’ ou un président de la République par son peuple ‘’ne change rien’’ à la situation. ‘’Il faut prendre l’exemple de Lula (Luis Ignacio Da Silva, ancien président du Brésil) qui a quitté la fonction présidentielle au Brésil, alors que tout le peuple voulait qu’il brigue un troisième mandat’’, a souligné M. Diop, insistant ‘’sur la nécessité d’insuffler du sang neuf à la marche politique’’.
Pape Diop, qui a assuré que le Convergence démocratique va porter la proposition au niveau national, a aussi fait le plaidoyer pour une limitation drastique des formations politiques au Sénégal. ‘’Il y a une confusion dans le jeu politique au Sénégal avec plus de 200 partis politiques. Des partis se créent dans le seul but de nouer des alliances, ce n’est pas le cas pour notre parti, qui vise les suffrages universels’’, a-t-il précisé. ‘’Il faut que nous ayons le courage de poser le débat autour de la limitation des partis politiques au Sénégal. Le nombre de partis n’a jamais été un baromètre pour mesurer la démocratie d’un pays. Comment dans un pays de 12 millions d’habitants on peut avoir 200 partis ? Ce n’est pas raisonnable’’, a martelé l’ancien maire de Dakar.
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