
Le président de l’Union des forces républicaines (opposition) de la Centrafrique, François Bédaya-N’djiadder, a sollicité la médiation du président Wade pour la fin « des inégalités, l’injustice, la misère, les discriminations, la répression politique... » dans son pays. A ce propos, une correspondance est adressée au chef de l’Etat sénégalais.
L’opposant et candidat indépendant à la présidentielle de la République centrafricaine, François Bédaya-N’djadder, a sollicité, hier à Dakar, une médiation du président Abdoulaye Wade dans la crise politique qui secoue son pays. « Les défenseurs des droits de l’homme, opposants politiques et journalistes sont torturés pour leurs convictions. Pis, d’autres sont stigmatisés et persécutés. Les femmes privées des soins les plus élémentaires meurent en couche ; des communautés entières se retrouvent sans toit et vivent dans l’obscurité parce que des gouvernants impitoyables ont décidé d’appliquer comme politique le népotisme et la médiocrité généralisés en favorisant ainsi le pillage du patrimoine national au profit de leurs intérêts égoïstes. Ils ont opté pour une ségrégation ethnique et le règlement de compte. C’est au regard de tout ça que nous sollicitons la médiation du président Wade pour un dénouement heureux de ces crises multiformes », a-t-il expliqué lors d’une conférence au siège de la Raddho.
Depuis le décès de l’ancien médiateur, feu Omar Bongo Odimba, ancien président de la République du Gabon, la Centrafrique a renoué avec la violence. « Que le président Abdoulaye Wade vole au secours du peuple centrafricain qui traverse une période difficile. Nous avons besoin de la clairvoyance d’un sage comme lui pour permettre à notre pays de retrouver la paix, la stabilité et l’entente entre les différents acteurs politiques », a-t-il indiqué. Selon M. Bédaya-N’djadder, le contexte politique dans son pays est caractérisé par la « violation de la Constitution, le blocage de l’informatisation des données électorales, la violation du code électoral, l’impartialité et la mauvaise gestion de la Commission électorale indépendante (Cei) et l’agression physique sur la personne de l’opposant Joseph Bendouga au Palais de la renaissance ».
Président de l’Union des forces républicaines (Ufr-Centrafrique), Bédaya-N’djadder a martelé que le « véritable mal centrafricain aujourd’hui, c’est le président François Bozizé » qui préfère les intimidations à la place du dialogue politique. Il a suggéré, entre autres mesures salvatrices pour la stabilité de son pays, la mise en place d’un gouvernement de transition avec un Premier ministre, chef du gouvernement issu
Le conférencier a interpellé la communauté internationale, l’Union africaine, l’Union européenne, les ambassades et les partenaires au développement de la Centrafrique pour trouver une solution globale et définitive au processus de retour à l’ordre constitutionnel. « Aucun pays au monde ne peut se développer dans l’insécurité, la corruption, la mauvaise gestion des deniers publics, l’instabilité politique, la rébellion, l’exil des cadres. Les Centrafricains sont plus que jamais fatigués. Nous plaçons beaucoup d’espoir en la médiation du président sénégalais dont le panafricanisme ne souffre d’aucun doute », a-t-il confié.
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