Second tour : Macky Sall appelle ses partisans à se mobliser pour la victoire

Le candidat Macky Sall a lancé samedi à Dakar un appel à "une participation active au second tour" de l’élection présidentielle, le 25 mars, afin que la victoire qu’il espère sur le candidat Abdoulaye Wade soit sans conteste.

‘’Il faut le (Wade) battre de sorte qu’il n’y ait pas de manipulation ou contestation [possible]’’, a soutenu M. Sall, le candidat de la coalition "Macky 2012" qui va affronter le candidat de la coalition des Forces alliées pour la victoire (FAL 2012), Me Wade, qui est arrivé en tête avec 34,82% des suffrages.

M. Sall, candidat arrivé deuxième lors du premier tour du scrutin présidentiel avec 26,57% des voix, s’entretenait avec des journalistes, en marge d’une visite qui l’a conduit au domicile de l’homme d’affaires Bara Tall, leader du mouvement citoyen "Yamale" (équité, en wolof).

L’ancien Premier ministre appelle ses partisans à ‘’une participation active au second tour’’ de l’élection présidentielle, qui aura lieu vers la fin du mois de mars.

‘’J’invite tous les Sénégalais à se mobiliser pour aller voter, puisque la bataille électorale n’est pas encore terminée. Le second tour, c’est une autre élection. Le pouvoir est en train de manœuvrer […] Il faut que les Sénégalais se mobilisent pour voter le 25 mars’’, a-t-il affirmé en présence de nombreux militants de la coalition "Macky 2012" et du mouvement "Yamale".

‘’[…] Je suis là pour échanger avec le leader de +Yamale+ sur la problématique du second tour. Je sais que Bara Tall est très engagé, avec +Yamale+, dans la cause nationale. D’abord lors des Assises nationales. Ensuite dans le M23’’, le Mouvement des forces vives du 23-Juin, a ajouté M. Sall.

Bara Tall ‘’est du côté du peuple, qui veut le changement. Donc, je ne suis pas venu marchander un soutien. Le soutien est acquis, puisque Bara est du côté du peuple’’, a-t-il dit du leader de "Yamale", saluant ‘’son implication et celle de son mouvement dans la campagne électorale’’.

‘’Le combat dans lequel il (M. Sall) s’est engagé ne [lui appartient] pas tout seul. Il est venu ici m’apporter son soutien dans ce combat. C’est un soutien réciproque. […] Nous, du mouvement citoyen, sommes décidés à l’accompagner dans cette dernière phase que certains appellent +l’assaut final+’’, a dit l’homme d’affaires, qui est en difficulté avec le régime sur des marchés de travaux publics.

Bara Tall a promis de battre campagne dans sa ville, Thiès (70 Km à l’est de Dakar), au profit du candidat de "Macky 2012". ‘’Nous allons nous y engager résolument et profondément, partout au Sénégal, mais en donnant un cachet particulier à Thiès. Le travail qui reste à faire là-bas, nous le ferons avec notre frère Idrissa Seck, qui a aussi promis de s’engager’’, a-t-il indiqué.

‘’Il ne [coûte] rien de prendre le bulletin de Macky Sall et le mettre dans une urne. C’est indolore, mais ça rapporte beaucoup de bien au Sénégal, pour qu’une bonne fois, on se débarrasse de […] ce système qui a démoli notre pays’’, a-t-il poursuivi.

Bara Tall, directeur général de l’entreprise BTP Jean Lefebvre Sénégal (JLS), avait été placé en détention préventive entre décembre 2006 et fin janvier 2007, après avoir été inculpé.

Il était accusé de détournement de deniers publics, de surfacturation de plus de 10 milliards de francs CFA et d’escroquerie dans le cadre d’un programme gouvernemental de construction d’infrastructures dans la ville de Thiès. Il a été relaxé le 20 mai dernier par le Tribunal correctionnel de Dakar.

Second candidat en course, Macky Sall est allé à la rencontre de ses ex-concurrents Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng, Idrissa Seck ainsi que du leader du mouvement "Fekke Maci Boole", Youssou Ndour, et des animateurs du mouvement "Y’en a marre".

‘’On a eu un soutien total [...] du Comité de pilotage des Assises nationales. Il considère qu’il n’y a qu’un candidat et que l’autre ne devait pas être candidat. Il est là parce qu’on a légalisé sa candidature. Le soutien de toutes les organisations membres des assises portera sur moi au second tour’’, a-t-il dit samedi, à la sortie d’une rencontre avec les organisateurs de cette concertation (les Assises), qui s’est déroulée de juin 2008 à mai 2009.