Abidjan - Le chef du parti présidentiel ivoirien, Pascal Affi N’Guessan, a mis en garde les pays de la Cedeao sur les conséquences éventuelles des décisions de l’organisation sur ses ressortissants vivant en Côte d’Ivoire, rapportent hier plusieurs journaux locaux. La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao - 15 Etats) doit se réunir demain à Abuja pour discuter de la crise ivoirienne et ébaucher un nouveau cadre de sortie de crise après le report des élections initialement prévues fin octobre.
"La Cedeao ne doit pas oublier qu’elle a des millions de ressortissants en Côte d’Ivoire. Chacun de ces pays doit penser à ceux-ci. Qu’elle ne parle pas pour mettre le désordre et qu’elle n’évoque surtout pas le problème de la Constitution ivoirienne", a déclaré lundi M. Affi N’Guessan lors d’une réunion publique à Abidjan. Dans un discours très virulent, le président du Front populaire ivoirien (Fpi), considéré comme un dur du régime de Laurent Gbagbo, a réitéré la position du parti consistant à demander le départ du pays de l’ensemble des troupes françaises et ainsi que celui du Groupe de travail international (Gti, organe international chargé du suivi du processus de paix) sur la Côte d’Ivoire.
"À partir du 31 octobre, il n’y aura aucun accord entre la Côte d’Ivoire loyaliste et la rébellion (des Forces nouvelles qui contrôle le nord du pays) sous toutes ses formes. Celui qui parlera de rébellion en zone gouvernementale sera jeté en prison. Le nettoyage doit commencer en zone gouvernementale et il faudra tout clarifier", a-t-il ajouté.
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