Les tracasseries auxquelles se heurtaient les investisseurs potentiels et les lourdeurs administratives dans le traitement de leurs dossiers ont poussé les autorités de l’Etat à mettre en place le Bureau de création d’entreprise, logé au Cfpa, qui lui-même est une structure de l’Apix. Bien que tout ne soit pas encore au point, le rapport d’activité de cette structure montre que les choses sont dans une ligne positive.
En 6 mois d’existence, le Bureau de création des entreprises (Bce), logé au Centre de facilitation des procédures administratives (Cfpa) de l’Agence pour la promotion de l’investissement et des grands travaux (Apix) a favorisé la création de plus de 1100 entreprises au Sénégal. Le centre de son côté a traité plus de 2500 dossiers divers depuis sa création, en juillet 2006. Cette prouesse a permis à ce centre, de faciliter la création, en 48 heures, d’une entreprise au Sénégal, au lieu de 58 jours auparavant. Dans son rapport d’activités 2006-2007, qui vient d’être publié, et qui est intitulé «Du problem solving au Centre de facilitation», le Cfpa cite le magazine «Echos de la Banque mondiale» qui affirmerait que c’est une performance jamais égalée dans le monde.
Le rapport d’activités constate qu’entre 2006 et 2007, la moyenne de sociétés créées, sous différentes formes juridiques, a augmenté de 27%. Dans le pourcentage de sociétés créées au Sénégal, 73% sont des entreprises individuelles. Cela s’expliquerait, selon le document publié par l’Apix, par «l’absence de capital minimum exigé et la souplesse des formalités de création des entreprises individuelles». Par ailleurs, la domination des Pme-Pmi dans le paysage des entreprises du Sénégal se confirme et s’accentue également en 2007.
Les choses ont beaucoup évolué, en mieux, par rapport à la situation qui a existé avant la mise en place du Cfpa. Cette structure s’appelait, en 2001, le «Problem solving» avant son changement de statut en 2006. Censé aider à la facilitation des difficultés auxquelles se heurtent les investisseurs, le bureau était devenu, selon les dirigeants de l’Apix, «le Mur des lamentations des investisseurs», où par la force des choses se concentraient tous les problèmes auxquels se heurtaient ceux qui voulaient créer une entreprise au Sénégal.
Ces problèmes avaient souvent trait à l’accès à la terre, ainsi qu’aux lourdeurs administratives, retardant l’acquisition de licences ou autres autorisations. Le rapport signale que, «l’évolution du «Problem solving» sera en grande partie due au fait que la nécessité est très vite apparue qu’en lieu et place d’un traitement ponctuel des problèmes posés par les porteurs de projets dans leurs relations avec les administrations, il fallait plutôt jeter les bases d’une réponse globale et durable». Avant la mise en place du Bce, l’Apix n’avait aucun moyen de pression pour agir sur l’action des administrations qui, dans le dispositif institutionnel, étaient les seules à décider de l’opportunité à donner ou non suite aux requêtes qui leur étaient transmises.
Le Bce envisage fortement de décentraliser ses services, par la création de bureaux régionaux d’appui à la création d’entreprises dans les régions. La mise en place d’une cellule de l’Apix à Saint-Louis, il y a quelque temps, procède sans doute de cette logique. Cela vise à favoriser la création d’entreprises à l’intérieur du pays, et en finir avec la forte domination de Dakar dans le domaine.
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