
Le président du Groupe Comptoir commercial Bara Mboup (CCBM), Serigne Mboup, a fait part de son intention de surseoir à sa décision de reprendre les installations de la SOTEXKA de Louga, une usine qui devrait employer 2000 travailleurs.
Face à la presse, M. Mboup a expliqué vendredi que ses investissements dans la région sont menacés du fait des agissements des ex-journaliers de la défunte usine de confiserie qui lui réclament des arriérés d’émoluments estimés à 56 millions de francs CFA.
‘’Même les emplois du groupe CCBM sont menacés parce que je ne peux pas comprendre que l’investisseur soit ainsi exposé, sans aucune protection’’, a poursuivi le président de la Chambre de commerce, d’agriculture et d’industrie de Kaolack, convaincu que les ex-journaliers de l’usine sont téléguidés.
‘’L’usine qui avait accusé des pertes avoisinant pas moins de 340 millions a été arrêtée, le matériel transféré à Dakar, le personnel embauché, dédommagé et le terrain vendu’’, a expliqué le conseiller économique et social Serigne Mboup qui dit ne pas comprendre la procédure judiciaire enclenchée par les ex-journaliers régulièrement payés.
Selon lui, ces derniers ‘’ont soutenu que les responsables de la nouvelle confiserie du Ndiambour ont fait une banqueroute frauduleuse’’, avant de signaler que son frère Moussa Mboup, ‘’qui gérait l’unité, a été inculpé mercredi dernier par un juge de Louga’’.
‘’Nous avons consigné la somme de 56 millions et le vice-président de CCBM, Moussa Mboup, a été libéré et mis sous contrôle judiciaire’’, a souligné le président de la Commission médiation sociale du conseil économique et social qui clame son innocence.
Le conseil de CCBM Me Boubacar Cissé précise que le dossier date de 2005. Selon lui, le tribunal du travail et la cour d’appel ont statué et les ex-journaliers qui se sont rendu compte que l’usine est effectivement en cessation ont attaqué les dirigeants de la société. Une information judiciaire a ainsi été ouverte contre X, a-t-il indiqué.
‘’Actuellement Moussa et Serigne Mboup sont placés sous contrôle judiciaire et cela va décourager beaucoup d’investisseurs, a relevé Me Cissé selon qui les Sénégalais ‘’qui essaient de créer des emplois à l’intérieur du pays sont sans protection aucune’’.
‘’C’est un comportement antiéconomique, un précédent dangereux et il y a de quoi frémir’’, a-t-il encore fustigé, tout en promettant qu’il se battra avec toutes les armes juridiques pour récupérer les 56 millions consignés parce que convaincu que ses clients ne sont nullement fautifs.
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