
Pour le lait en poudre dans l'emballage social de 25 kg, qui est le modèle consommé par l'écrasante majorité des populations, le prix est passé de 58 000 F chez les grossistes à 60 000 F, soit une hausse de 2000 F.
Pis, au niveau des détaillants, le kilo du lait en poudre, qui était ainsi cédé à 2320 F chez ces grossistes avant d'atteindre la barre des 2480 F, est vendu au niveau des boutiques de quartier à 3000 F, un changement de donne sur le marché qui fait ainsi passer le prix du lait en poudre de 58 000 F à 75 000 F. Soit une augmentation cumulée de 17 000 F, depuis le grossiste au détaillant du coin de la rue des quartiers populaires.
De même, certains des emballages familiaux de 500 grammes de lait en poudre enregistrent aussi une augmentation de 200 F sur leur prix de vente au niveau des grossistes. Ce qui va, sans nul doute, se répercuter sur les prix d'achat des ménages dans les quartiers aux conditions de vie modeste, les emballages de lait entier stérilisé étant réservés au groupe de privilégiés des familles nanties, les majorités des populations dont les revenus sont peu consistants devront subir un second sevrage qui risque d'être brutal.
D'ailleurs, renseigne le canard de Liberté 5, Il faut également craindre, par effet d'entraînement, que les vendeurs de lait caillé affichent de nouveaux prix plus élevés pour ce produit que nombre de Sénégalais qui avaient fini de se rabattre sur les bouillies de mil, de maïs et de riz, utilisent pour rendre davantage comestibles ces mets de Goorgoorlu.
Du côté du gouvernement d’Abdoul Mbaye, le chef du département du commerce, de l'industrie et du secteur informel, Alioune Sarr prépare les populations en évoquant les cours mondiaux du lait et de ses dérivés, « Cours mondiaux sur lesquels l'Etat du Sénégal n'a aucune emprise », a-t-il indiqué sur la chaîne de télévision Sen TV.
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