
L'Union européenne affirme avoir à ce
jour décaissé près de 9,2 milliards de francs CFA, dans le cadre de son
appui budgétaire à la Stratégie de réduction de la pauvreté au Sénégal.
Le
décaissement de cet appui budgétaire fait suite aux assurances reçues
quant aux réformes à mener par le gouvernement du Sénégal, précise dans
un communiqué la délégation de l’UE à Dakar.
L’UE fait état de "progrès satisfaisants" notés "dans le maintien d'une
politique de stabilité macroéconomique, mis en évidence par
l'approbation du programme ISPE du FMI le 13 juillet dernier, dans la
mise en œuvre du programme d'amélioration et de réforme de la gestion
des finances publiques et dans le processus de revue du Document de
politique économique et sociale (DPES)".
Pour le DPES, "on note l'organisation de 3 revues sectorielles
importantes en juin et juillet 2012 dans les secteurs de l'eau et de
l'assainissement, de l'éducation et de la santé", souligne le
communiqué.
La même source précise que "le décaissement de la tranche restante de
5,9 milliards de francs CFA (9 M€) au titre de 2012 sera soumis à la
présentation du projet de réforme de la Cour des comptes à l'Assemblée
nationale, aux avancées liées à la création de l'Office national
anticorruption et à la réactivation de la Cour de répression sur
l'enrichissement illicite".
La tenue de la revue du DPES est également une conditionnalité du
décaissement de cette seconde tranche, qui pourrait avoir lieu à
l'automne 2012, ajoute le document.
L’UE rappelle que "cet appui budgétaire pour le Sénégal intervient dans
une année électorale marquée par un cadrage macroéconomique pénalisé par
de nombreux chocs exogènes et endogènes".
La sécheresse dans le Sahel ainsi que le ralentissement de l'activité
économique en Europe et dans la sous-région (cas des exportations de
ciment et de produits raffinés vers le Mali) ont eu un impact négatif
sur le déficit budgétaire de l'Etat, souligne le communiqué.
Le gouvernement avait d’ailleurs sollicité l’appui de ses partenaires
techniques et financiers pour répondre aux besoins du monde rural.
L’UE rappelle encore que le déficit budgétaire projeté initialement à
5,6% du PIB est "prévu à 6,4% en 2012, taux qui nécessite encore des
efforts importants que le gouvernement s'est montré prêt à faire".
Elle salue "la volonté du gouvernement à ramener le déficit budgétaire
en dessous de 5% et 4% respectivement en 2013 et 2014 à travers une
gestion saine et transparente des finances publiques".
''L'application de la vérité des prix dans le secteur de l'énergie en
préservant les ménages les plus pauvres tout comme la création de
l'Office national anticorruption et la réactivation de la Cour de
répression sur l'enrichissement illicite en sont des initiatives
prometteuses", mentionne le communiqué.
OID/BK
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