La liste des cas de tortures non encore élucidés est longue. Et même très longue. Alioune Badara Mbengue a été torturé à mort par six gardes pénitentiaires de la prison centrale de Rebeuss, le 12 juillet 2002. Dans la nuit du 5 au 6 octobre 2003, il y a eu l'agression de Talla Sylla à côté du restaurant Le Regal. Puis, ce fut le tour des violentes manifestations nocturnes de Ouakam, le 26 septembre 2006. Lesquelles ont vu la torture de Bineta Guèye, Margo Samb, Ousmane Ndiaye, Serigne Boubou Ndoye et El Hadj Malick Samb par des éléments de la Légion de la gendarmerie d'intervention (Lgi). Dominique Lopy a été tué dans les locaux du commissariat de Kolda, le 13 avril 2007. Alioune Badara Diop l'a aussi été dans les locaux du commissariat de Ndorong à Kaolack, le 13 décembre de la même année. Quant au mareyeur, Sangoné Mbaye, il a été tué le 12 août de l'année dernière, à Joal, par les balles du gendarme Gora Diop. Aïda Camara a été, elle, tuée dans les locaux du commissariat central de Dakar, le 27 novembre 2008. La gendarmerie de Karang a abrité la mort de Mamadou Bakhoum, le 23 janvier 2009. Tandis que Aboubacry Dia décèdera au commissariat de Matam, le 18 novembre 2009. Moustapha Sarr a été abattu par balles par un garde-côtes des îles de la Madeleine, le 5 juillet 2010. Il y a aussi l'affaire Abdoulaye Wade Yinghou, décédé le 14 juillet de l'an dernier, après une torture des éléments du commissariat de Yeumbeul. C’était lors d’une manifestation des tailleurs de Thiaroye qui protestaient contre les délestages. L'affaire Malick Bâ a bouclé la boucle. Ce dernier est présumé avoir été tué par les gendarmes de la brigade de Sangalkam pendant que lui et ses camarades manifestaient contre l’installation d’une délégation spéciale dans leur communauté rurale.Toutes ces affaires ont un seul point commun : elles sont, à ce jour, restées impunies.
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