A l’heure où l’immense majorité des sénégalais souffrent de la mauvaise politique du régime de Abdoulaye Wade et veulent en finir, l’on assiste vraisemblablement à une inertie totale de la part de notre opposition.
Devant être plus que jamais déterminée dans son combat décisif dans la marche de sa conquête du pouvoir, face à un adversaire de taille de par sa ruse incontestable et de par le culte au quotidien de son mythe indéniable d’un messie.
Jamais une opposition n’a été aussi fragilisée dans l’histoire politique de notre pays. Consciente de sa redoutable mission, elle s’expose en vain dans une léthargie totale, une confusion, bref une panique. La genèse d’une telle situation découle d’une inertie totale, voir d’une négligence et manque de volonté de stratégie politique face à la conception et à la gestion du pouvoir par Maître Abdoulaye Wade et scie. Le recours aux assises nationales et à la force de ses propositions demeurent aujourd’hui pour notre opposition et pour le peuple sénégalais la seule alternative crédible pour rectifier le tir, pour sortir de notre pays d’une telle instabilité institutionnelles, crise économique et dégradation des mœurs.
La situation d’aujourd’hui incombe aussi et autant l’opposition que la mouvance présidentielle. Notre démocratie se voit spoliée sans mesure. L’autorité, OUI mais pas dans le sens où elle coïncide avec totalitarisme. L’immense majorité des hommes et des femmes de notre pays souffrent du système de vie que leur proposent jusque là nos politiques et aucun moyen d’intervention pour modifier, améliorer ou transformer ce sort. Autant pour moi, l’alternative nécessite l’engagement et la mobilisation de tous avec des actes irréductibles et forts.
En réalité, que ça soit dans l’opposition ou dans le camp de Maître Abdoulaye Wade, la bonne gouvernance, la bonne gestion des biens du pays et le redressement de notre pays le Sénégal ne sont point une priorité ou un dessein.
Pour certains, c’est le profil et la survie qui les motivent, pour d’autres, c’est l’incivilité, l’antipatriotisme, la boulimie du pouvoir et la gloire qui les animent.
Le peuple sénégalais demeure toujours victime face à une connivence et une escroquerie politique. Il se sent pris en otage par ces politiques incompétents, inhumains et assaillants.
Se connecter à toutes les démagogies de la terre serait de loin la solution à la crise institutionnelle et économique. Aujourd’hui le model politique de notre pays doit s’accompagner d’une vraie culture de l’évaluation et de l’audit accompagné de transparence et de sanctions.
En démocratie, il est vrai qu’il n’y a de vérité que dans le pluralisme mais incarné par une opposition certes constructive mais également incarnant une force de proposition loin de ces promesses faites aux populations sénégalaise aux recettes usées et archaïques.
Les principes sacrées de notre nation sont hypothéquées et bafouées.
Consciente de sa complicité et de sa responsabilité de la situation du pays, l’opposition se voulant toujours stratégique échoue dans toute entreprise ou acte politique. Cela s’explique t’il par une désobéissance civique de la part de certains leaders de l’opposition ou à une incapacité de faire face à la politique désastreuse de Maitre Abdoulaye Wade et scie ? Cet immobilisme l’expose à une paralysie totale de la vie politique du pays. Dans une telle situation, l’on se demande au quotidien d’où va l’avenir de notre démocratie. Le jeu politique sénégalais est devenu une partie de poker où le plus ruse et le plus mal intentionné est toujours victorieux. Le Sénégal a besoin d’une rupture, d’un renouvellement du personnel politique. Et l’engagement politique devrait être une vertu, où le politique sera au service quotidien du peuple. L’expertise et la compétence devraient être mises en avant au détriment de la médiocrité et du copinage. Le peuple sénégalais a besoin d’une nouvelle modernité nationale ou l’optimisme bat son plein ou les institutions restent et demeurent crédibles.
Ne soyons pas surpris dans un court avenir que la majeure partie des sénégalais maudit la politique et abandonne définitivement de participer à une échéance électorale ; Ou que notre pays soit secoué par une terrible crise politique qui entraînera une révolte générale. Ceci tout simplement parce que ne sachant plus qui faire confiance pour mener cette noble mission qui consiste à être aux préoccupations et aux services quotidien de son peuple.
Soyons déterminés à relever les défis qui sont devant nous. Rien n’est jamais acquis d’avance : le destin de notre pays sera celui que nous saurons lui forger. A nous d’inventer un nouveau model et une nouvelle conception de la politique chez nous où nous mettrons en avant toutes ces vertus socialistes, républicaines et démocratiques qui animent encore une immense majorité de la jeunesse du pays.
Alioune Badara SECK, Chercheur en Sociologie
Coordonnateur du Nouveau Pole de Vertus Socialistes, Républicaines et Démocratiques
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