
Le Sénégal est donc parti d’un constat : la moyenne annuelle des transferts d’argent a atteint 400 milliards Cfa avec un pic de 567 milliards Cfa en 2007.C’est une moyenne de 9% du PIB affirme Samba Thiam, conseiller technique numéro 1 du ministère des sénégalais de l’Extérieur. Ces transferts dépassent largement les agrégats du tourisme, des phosphates, etc…Mais il y’a problème car seuls 10% de ces transferts sont consacrés aux investissements productifs. Le reste étant investi dans les dépenses ménagères et les cérémonies familiales somptueuses .
Ces transferts devraient donc être réorientés vers des secteurs productifs selon une enquête menée par le Bureau international du travail(BIT).Il semble que l’Etat du Sénégal a déjà pris les devants avec le lancement d’ initiatives hardies comme la plate-forme d’appui au secteur privé pour la valorisation de la Diaspora sénégalaise en Italie(PLASEPRI) d’un montant de 13 milliards Cfa.
Ce programme finance tous les projets productifs en dehors de ceux qui sont liés au commerce et aux BTP.Même cas de figure pour le fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’extérieur(FAISE) doté d’un budget d’1 milliard Cfa. Pour le Directeur adjoint du bureau du BIT à Dakar Dramane Haidara, ces envois de fonds en provenance de la Diaspora sont un moyen important d’échapper à l’extrême pauvreté. Il s’agira de revoir l’environnement législatif pour une meilleure protection sociale des travailleurs migrants.
Ceci ne pourrait se faire qu’à travers une méthodologie basée sur l’éducation financière d’autant plus que la migration est une source de capital financier et humain. En réalité les travailleurs migrants ont le droit d’envoyer leur argent à travers des moyens appropriés reconnus par les textes du Bureau international du travail.Le Projet Bit Migrant basé à Dakar développe plusieurs thématiques notamment celles liées au transfert d’argent conformément à la convention 97 de 1949.
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