L’ancien ministre sénégalais Assane Diop, candidat au poste de directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), entend mener sa campagne en s’appuyant sur ’’l’offensive diplomatique’’ du gouvernement sénégalais et la mobilisation des ressources humaines du pays.
‘’Nous sommes dans un moment décisif où nous avons besoin de l’offensive diplomatique de la part nos autorités pour appuyer ma candidature. J’ai confiance en la diplomatie sénégalaise et le président Macky Sall m’a rassuré sur ce point’’, a dit M. Diop.
Il animait, lundi après-midi, une conférence de presse qui entre dans le cadre de sa campagne. La rencontre était présidée par le ministre du Travail, Mansour Sy, en présence des leaders syndicaux.
‘’L’Etat du Sénégal m’a assuré qu’il va mettre tout ce qui est possible pour appuyer ma candidature. Nous sollicitons aussi l’appui des ressources humaines de notre pays, afin de faire une bonne campagne et avoir un maximum de soutiens’’, a affirmé M. Diop, qui compte aller aussi dans les pays du sud pour battre campagne.
Selon lui, ‘’sa candidature ne souffre pas d’appuis’’. ‘’En plus du Sénégal et de l’Afrique, je vais battre campagne dans les autres pays du sud et mettre à contribution les réseaux diplomatiques ‘’, a-t-il souligné, révélant qu’il vient du Brésil et qu’il se rendra en Inde lundi soir.
Expliquant les motivations de sa candidature, M. Diop a soutenu qu’il ‘’s’appuie sur sa triple expérience de leader syndical, d’ancien ministre et de directeur exécutif de BIT’’, pour ’’un monde du travail meilleur’’.
Dans son programme, il compte, entre autres, mettre en place une politique régionale en matière d’emploi des jeunes dont la priorité sera l’Afrique. Il va mettre en œuvre une priorité d’urgence pour la protection sociale du travail.
Ancien professeur de portugais et syndicaliste, M. Diop a été ministre du Travail et de la Fonction publique, mais aussi ministre de la Santé dans des gouvernements de l’ancien président sénégalais Abdou Diouf de 1990 à 2000.
Assane Diop fait partie, avec Gilles de Robien, Angelino Garzón, Ad Melkert, Jomo Kwame Sundaram, Ibrahim Assane Mayaki, Mona Sahlin, Guy Ryder et Charles Dan, des 9 prétendants à la direction générale de l’OIT, en remplacement de Juan Somavia. Elu depuis 1999, celui-ci a décidé d’anticiper sur la fin de son mandant qui devait se terminer en 2014.
Le processus de nomination du directeur général sera mené par le Conseil d’administration, composé de 56 membres dont 28 représentants des gouvernements, 14 représentants des employeurs et 14 représentants des travailleurs. 12 de ces membres sont des Africains.
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