Lettre ouverte à Cheikh Tidiane Diakhaté par un sénégalais de la Diaspora

Nous sommes venus vous rappeler aujourd’hui, le serment tacite que vous avez fait au peuple sénégalais en acceptant votre statut de membre du conseil

constitutionnel. Vous avez  juré  de fidèlement remplir vos fonctions, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la Constitution, de

garder le secret des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique, de ne donner aucune consultation sur les questions

relevant de la compétence du Conseil. Nous espérons que vous ne manquerez pas  à vos engagements et à votre parole. Nous souhaitons vous regarder, demain droit dans les yeux pour vous serrer fièrement la main et vous dire « félicitations Mr le Juge », parce que tout simplement vous aurait dit le DROIT. Nous espérons vous regarder avec respect mais non avec mépris, regarder chaque membre de votre famille et voir dans leurs yeux une fierté ressentie grâce à la grandeur de leur père.

Nous souhaitons, Mr le Juge, conter à nos enfants le courage, l’intégrité et l’honorabilité de Cheikh Tidiane Diakhaté ; des valeurs, des qualités qui seront, à jamais, inscrites en lettres d’or dans les anales de l’histoire politique du Sénégal. Jamais occasion n’est donné à un homme d’être élevé à la hauteur des plus grands hommes de l’histoire du Sénégal tels que Lat Dior Ngoné Latyr Diop, Cheikh Anta Diop, Cheikh Ahmadou Bamba etc .

Aucune richesse au monde, aucune promotion n’a plus de valeur que la dignité d’un homme.

Aucun être humain de l’âge du Président Abdoulaye ne gère aujourd’hui sa famille à plus forte raison qu’un Etat, une Nation de plus de 12 millions d’âmes. Même si sa candidature relève de considérations juridiques ou constitutionnelles, elle doit être aussi analysé sous un autre angle ne serait-ce que pour lui éviter simplement et humainement de très lourdes charges  pour une personne de son âge.

L’actuel Président du Sénégal, Gardien de la Constitution est à l’origine de l’actuelle Constitution dont vous avez la protection et sur laquelle vous êtes interpelé pour une interprétation de la lettre. Les juristes que vous êtes ont toujours soutenu que la Loi a un esprit et une lettre. Et nous semble t-il que lorsque la lettre est incomprise, floue ou imcomplète, l’esprit peut l’éclairer. Cet esprit ne peut être mieux expliqué que par celui qui est à l’origine de la Loi...ici le Président de la République. Or Monsieur le Juge, dans une interview qui parcoure le monde via internet et les réseaux sociaux, le Président Abdoulaye Wade, possédant toutes ses facultés mentales et physiques a déclaré en mars 2007, sans contraintes, ni menaces ce qui suit, suite à la question d’un journaliste européen sur sa candidature:

« Non, c’est pour rire ? parce que j’ai bloqué le nombre de mandats à deux donc ce n’est pas possible, je ne peux pas me présenter, je vous dis sérieusement je ne peux pas me présenter ». Mr Wade venait d’être réélu et la prochaine échéance électorale est celle de 2012. A vous d’en juger.

Mr le  juge, par votre choix, vous êtes le dépositaire, sur terre, d'une des plus grandes, sinon la plus grande des prérogatives d'ALLAH Soubhanawatalahou (Seul et Unique Juge) et toute décision que vous prendrez est celle que vous avez attribuée à Allah Soubhana watalahou. Et chaque juge doit  avoir peur de ce pouvoir et considérer chaque dossier comme son dernier sur terre.