
Alioune Faye, plus connu sous le nom de Alié Diagne, est ce percussionniste sénégalais de New York dont le nom rappelle bien de souvenirs. Il nous a été révélé au début des années 90 avec sa fameuse « Moulaye Thieuguine », une danse qui a fait fureur à travers les quatre coins du Sénégal. Dans un album intitulé « Simb », produit sous la coupole du défunt Lemzo Diamono, le frère-cadet de Mbaye Dièye Faye, en compagnie de Moussa Traoré, avait étalé toute sa classe pour bousculer l’ordre établi des stars du « mbalax ». C’était en 1994 quand le produit faisait son apparition sur le marché. Deux ans plus tard, le jeune prodige décida alors de prendre les airs. Direction : le pays de l’Oncle Sam, où il vit depuis avec sa petite famille. Côté carrière, son calendrier demeure cependant très chargé entre groupes de jazz et spectacles de « mbalax » en compagnie de différents artistes sénégalais. Entretien !
Comment êtes-vous arrivé dans la musque ?
Je suis né dans une famille d’artistes. Et comme vous le savez, fils du célèbre tambour major, Vieux Sing Faye, par conséquent, griot pur jus. J’ai commencé à faire de la musique au Lemzo Diamono par le biais de mon grand-frère Elhadji Faye, alors percussionniste d’Ismaël Lô, qui m’avait introduit dans ce groupe aux côtés de Lamine Faye, Alioune Mbaye Nder, Moussa Traoré, Mada Ba, etc. C’était une très belle expérience à l’image de ce célèbre titre à succès au Sénégal, le « simb ». Par la suite, j’ai eu un contrat en Espagne avant de regagner les Etats-Unis en février 1996.
Comment êtes-vous arrivé dans la musque ?
Je suis né dans une famille d’artistes. Et comme vous le savez, fils du célèbre tambour major, Vieux Sing Faye, par conséquent, griot pur jus. J’ai commencé à faire de la musique au Lemzo Diamono par le biais de mon grand-frère Elhadji Faye, alors percussionniste d’Ismaël Lô, qui m’avait introduit dans ce groupe aux côtés de Lamine Faye, Alioune Mbaye Nder, Moussa Traoré, Mada Ba, etc. C’était une très belle expérience à l’image de ce célèbre titre à succès au Sénégal, le « simb ». Par la suite, j’ai eu un contrat en Espagne avant de regagner les Etats-Unis en février 1996.
Quelle est la nouvelle vie de Alié Diagne aujourd’hui, côté carrière musicale ?
Je continue toujours à faire de la musique. J’accompagne des groupes de jazz comme celui de John Father, Dyne Parker, ou encore du batteur Venard Harper, etc. Cela ne veut pas dire que je ne fais plus du « Mbalax », bien au contraire j’accompagne pratiquement la plupart des chanteurs sénégalais en concert aux Usa, tels que : Youssou Ndour, Viviane, Fatou Laobé et d’autres.
Dernièrement, nous avons vu tous les transfuges du Lemzo Diamono réunis sur un plateau de télé, vous étiez l’un des trois absents. Comment avez-vous vécu cette reconstitution ?
(Il hésite). C’était émouvant. J’avais tout le cœur au Lemzo Diamono. Je l’ai suivie en direct avec mes enfants, mais je vous assure que je n’ai jamais éprouvé quelque chose de tel dans ma vie, surtout quand j’ai vu mon jeune-frère Baye Dembo jouer avec Moussa Traoré... (Il coupe). Je simulais, je jouais et je participais en même temps au show. Il y a quelques semaines, j’ai fait nez à nez avec Youssou qui était de passage à New York pour un show. Il est tout de suite tombé dans mes bras : « Oh, yaw rek yaa fa manqui woon ! » (Tu étais le seul absent !) C’est vrai que Mada Ba n’y était pas, Maïga également. Mais bon, les autres ont assuré. Et c’était formidable.
Si vous devriez faire un bilan au bout de quatorze ans passés au Etats-Unis ?
Je dirai sincèrement que je regrette le choix de l’Amérique. J’aurais été mieux positionné avec une meilleure côte de popularité, mieux assis financièrement, et mieux expérimenté sur le plan carrière, si j’étais resté au pays. Je suis convaincu que je serai parmi les meilleurs pour avoir été le seul de ma génération à réussir une telle chose à l’époque, pas donnée à n’importe qui. Lorsque je quittais le pays, ce n’était pas pour rester, mais plutôt pour tenter une expérience. Aujourd’hui, je me retrouve avec une marmaille, ce qui rend du coup difficiles mes déplacements. Honnêtement, je le regrette amèrement. Et si c’était à refaire, je ne serais pas prêt à tomber dans les mêmes erreurs. Avez-vous évoqué cela avec votre aîné Mbaye Dièye ? Il a toujours dit son opposition à notre choix de vivre en Amérique. Et je le reconnais.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes artistes tentés par une telle expérience ?
Je leur dirai de rester au pays. Ici, c’est une vie, mais ailleurs aussi en est une autre. Des milliers de sénégalais se sont enrichis sans jamais mettre les pieds en Amérique. Pour un musicien, le mieux est de rester au Sénégal. Ici, le show-biz est complètement verrouillé. Surtout pour ceux qui viennent d’arriver et qui sont donc sans papiers.
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