Parce que le gouvernement sénégalais n’a pas payé ses arriérés de scolarités de 120 millions FCfa, cinq Sénégalais risquent de ne pas suivre les cours cette année à l’Institut de formation et de recherche démographique (Iford) de Yaoundé.
Pour une dette d’une valeur de 120 millions FCfa de frais de scolarité que l’Etat du Sénégal doit à l’Institut de formation et de recherche démographique (Iford) de Yaoundé (Cameroun), cinq étudiants sénégalais risquent de ne pas fouler le sol camerounais. Après avoir brillamment réussi au concours d’entrée audit établissement fondé en 1971 et regroupant 26 Etats de l’Afrique Francophone et basé à Yaoundé.
Regroupés au sein d’un collectif des étudiants admis au concours d’entrée à l’Iford, les concernés menacent de perturber les cours de l’Ecole nationale de la statistique et de l’analyse économique du Sénégal (Ensaes). Et au pire des cas, perturber la tenue du concours au mois de mai prochain. Reçu hier à L’Obs, les camarades de Ndiouma Faye, admis à intégrer l’Iford, estiment que la situation de mauvais payeurs du Sénégal a même desservi les étudiants sénégalais qui étaient à Yaoundé ces deux dernières années ; ils n’ont, tout simplement, pas reçu leurs attestations de fin de formation. «C’est un scandale que de ne pas recevoir son diplôme après deux ans de dures études. Il faut que l’Etat du Sénégal revoie sa copie», s’insurge-t-il.
M. Faye s’indigne du fait que la dette du Sénégal s’étende aux écoles de formations en statistique de la sous-région. Il dénonce, en outre, l’Omerta qui prévaut actuellement du côté des autorités, car ces camarades et lui ont interpellé à plusieurs reprises la direction de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd).
Joint au téléphone dans la soirée, le Directeur général adjoint Ansd, Mamadou Falou Mbengue, «ne souhaite pas s’exprimer», arguant d’un symposium auquel il participe aujourd’hui. La lettre au chef de l’Etat Abdoulaye Wade n’a pas connu de suite.
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