
Parmi les figures de marque attendues dans la capitale économique ivoirienne, on parle de la présence de Stéphane Buckland de l'Ile Maurice (finaliste olympique) qui veut prendre sa revanche sur Meïté Ben Youssef qui l'a battu aux 100 m et 200 m aux Jeux de la Francophonie de Beyrouth en 2009. Il y aura également le Botswanais Issak Makwala et le Français Naman Keïta, tous deux de niveau mondial et qui vont courir sur le 400 m avec d’autres athlètes. Chez les dames, on note la présence de la Botswanaise Amanthlé Montsho, pensionnaire du Centre international d’athlétisme de Dakar (Ciad), Kaltouma Nadjina du Tchad sur 400 m, toutes deux de classe mondiale.
La fête s’annonce belle. La Fédération ivoirienne d’athlétisme (Fia), organisatrice de cette compétition, n’a pas lésiné sur les moyens pour la réussite de l’événement. Son président Nicolas Débrimou, cité par un quotidien ivoirien visité hier, a annoncé la réception du matériel de compétition depuis la semaine dernière. Il s’agit, entre autres, des haies, de la mousse et des éléments du saut en hauteur, des starting-blocks, des chronomètres électroniques. Selon la même source, le tracé des couloirs de la piste d’athlétisme du stade Houphouët-Boigny a été également repris, pour donner plus de visibilité aux athlètes. Pour le président de la Fia, l’organisation de ce meeting international Gabriel Tiacoh ‘donne l'occasion aux athlètes nationaux de se mesurer aux meilleurs et ainsi améliorer leurs performances, offre aux Ivoiriens l’occasion de vivre en direct des compétitions d'athlétisme de qualité qu'ils ne voient qu’à travers la télévision.’ Appelé à l’époque meeting international de la ville d’Abidjan (Miva), il est devenu meeting international Gabriel Tiacoh.
LA COMPETITION PORTE SON NOM : Un autre hommage rendu à Gabriel Tiacoh
Ce n’est pas un hasard si le meeting international d’Abidjan porte son nom. Les organisateurs ont voulu rendre un autre hommage mérité à Gabriel Tiacoh, le premier et unique médaillé d’argent ivoirien du 400 m. Une médaille décrochée lors des Jeux olympiques de Los Angeles, aux Etats-Unis, en 1984.
Un exploit historique qu’il a pu réaliser en terminant en tête à chacune des trois séries du 400 m. En finale, malgré son mauvais couloir notamment le septième, Gabriel Tiacoh se classe deuxième et décroche la médaille d'argent avec un chrono de 44 s 54. Il établissait un nouveau record d'Afrique. Il entrait ainsi dans l'histoire en devenant, à 21 ans, le premier ouest-africain médaillé olympique en athlétisme. Un record qu’il va améliorer à plusieurs reprises, avant de le porter à 44 s 30 en finale des championnats universitaires américains en 1986. Le seul médaillé olympique ivoirien meurt à la fleur de l’âge, à 29 ans, le 4 avril 1992 à Atlanta. L’actuel détenteur du record d’Afrique du tour de piste masculin est Gary Kikaya de la République démocratique du Congo qui a porté la marque à 44 s 10 lors d’un meeting à Stuttgart (Allemagne) en 2006.
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