
Au Sénégal, pendait, depuis plusieurs années, un dossier dans lequel l’ancien président de la République du Tchad, Hussein Habré, a été accusé de malveillance, de viols d’hommes réputés intègres, d’assassinats d’hommes et de femmes patriotes, délibérément sacrifiés.Ce dossier dont a hérité le Sénégal et le président Abdoulaye Wade a suscité beaucoup de passions, porté par des champions de la défense des droits de l’Homme qui arguent qu’Habré doit répondre des graves faits qui lui sont reprochés. Parmi eux, quelques personnes peu avisées ont été même jusqu’à en vouloir au président Wade, lui reprochant de ne point agir pour que ce jugement tant attendu se tienne.
C’est bien méconnaitre la personnalité du chef de l’Etat, homme de droit émérite, brillant juriste et avocat, dont la conviction forte est qu’une personne, puisse-t-elle être accusée de tous les péchés d’Israël, est présumée innocente tant que le tribunal n’aura pas prononcé le verdict de sa condamnation.
Pour la petite histoire, Hussein Habré a été accueillie dans notre pays, terre de Téranga, ouvert à tous les souffles et terre d’accueil. Nous nous souvenons des années 90 et des conditions mal éclairées de sa fuite du Tchad. La rébellion dans ce pays a fini par avoir raison de la tyrannie et des violences qui avaient fait sombrer ce pays et poussé son président à la fuite à l’étranger, à l’exil.
C’est donc ce Hissène Habré que la société internationale poursuit et qui s’est réfugié au Sénégal, semble-t-il, à bord d’un avion Boeing 780 dérobé à l’armée tchadienne. Accueilli au Sénégal, il y a pris une épouse, au point de passer pour un honnête homme que le Sénégal avait le devoir moral de protéger.
C’est cet homme que le président Abdoulaye Wade, dont nous saluons la lucidité, sa volonté de justice, son respect et son engagement personnel dans l’édification d’une grande et belle Afrique fondée sur l’unité, le respect de la dignité de la personne humaine, le développement et la paix, c’est cet homme-là disons-nous, qui s’apprête à livrer Habré à la justice internationale.
Il renonce à sa volonté première de le faire juger à Dakar.
Une certaine fuite des responsabilités existe, dans cette affaire de « l’Unité africaine » qui refuse de prendre part à l’organisation du financement du procès qu’elle a initié et confié au Sénégal. L’affaire, désormais, est en voie de forclusion grâce au courage politique, à la lucidité juridique et à l’amour du Sénégal qu’affiche le président Wade, à tout moment.
Un président que nous appelons désormais le Président courageux et patriote.
En ce jour de « Tamkharit », le Sénégal brille de mille feux. La « Tamkharit » est un jour de renaissance dans notre passé, ce qu’illustre bien les splendeurs du « Festival mondial des Arts nègres » dont nous fêtons le 3ème avènement. Toute l’Afrique a répondu à l’appel du capitaine. Un moment qui fait mieux partager et subir les événements qui, ailleurs en Afrique hélas, l’empêchent de vivre un bonheur total de capitaine courageux.
Bien heureusement, le souvenir du savant Théodore Monod, le bâtisseur du musée scientifique de l’ex-Place Thatcher, était dans la mémoire d’Abdoulaye Wade, exact au rendez-vous d’une Afrique reconnaissante.
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