
TOUBA - Epouse du khalife général des mourides, Serigne Bara Falilou Mbacké, opératrice économique, titulaire d’un diplôme de comptabilité de l’Ensut, ça ne court pas les rues. Pourtant, Sokhna Astou Mbacké Gaye est de cette trempe. Mme Mbacké, une Saloum Saloum bon teint qui est petite fille de Cheikh Anta Mbacké, frère cadet de Serigne Touba, est une véritable actrice de développement. ‘Bon sang ne saurait mentir’, dit l’adage qui s’applique à elle, puisqu’elle marche sur les pas de son grand-père qui fut l’argentier de la communauté mouride. Très influente dans les secteurs de développement à Touba, elle est la présidente du Gie et de la Mutuelle Touba Darou Salam qui étale ses tentacules dans le reste du pays, d’abord à Kaolack, puis à Dakar. Des volets aussi variés que ceux de la couture, la teinture, le commerce et surtout la transformation de céréales, sont entre autres les activités favorites de ses deux mille membres, hommes et femmes de tous âges répartis, à travers tout le territoire national.
A son actif, le Gie compte une unité de transformation de céréales fonctionnelle et installée à Touba, précisément au quartier Alia, d’un coût de 100 millions de francs Cfa. Celle-ci contribue à l’allégement des travaux des femmes. Elle peut leur servir surtout de tremplin pour montrer leur savoir-faire capitalisé au cours des sessions de formation conduites par des techniciens de l’Institut de technologie alimentaire (Ia), à travers la réalisation de produits exportables. Un véritable chef-d’œuvre, fruit d’un travail acharné, d’efforts multiples pour le développement socio-économique du Sénégal, mais aussi et surtout pour la valorisation de la femme, conformément à la politique d’émancipation et de lutte contre la pauvreté entreprise par le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade.
Mme Mbacké qui ne ménage aucun effort pour l’éclosion du leadership féminin, dispose en outre à travers ses structures de partenaires stratégiques auxquels sa mutuelle est liée par des conventions qui ont grandement contribué à l’épanouissement de ses membres. Cette ancienne baby-sitter en Suisse, retournée au Sénégal en 2004, gère avec opiniâtreté le Gie et la Mutuelle Touba Darou Salam dont elle assure d’ailleurs avec brio la présidence du Conseil d’administration, tout en s’occupant avec dévouement sa lourde et exaltante charge de mère et d’épouse. Comme pour dire que son appartenance à la famille de Khadimou Rassoul, loin de constituer une source d’oisiveté pour cette dame à la quarantaine sonnée, a constitué plutôt une source de motivation pour affronter les difficultés de la vie.
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