Ucad : grève des agents de surveillance

De nombreux agents de surveillance ont pris d’assaut, ce mardi matin, le rectorat de l’université Cheikh Anta Diop, brassards rouges à la main. Les agents entendaient « récuser leurs mauvaises conditions de vie et de travail », nous a confié El hadji Ngom, le secrétaire général de l’Amicale des agents de sécurité de l’Ucad. Il a dénoncé dans la foulée, ce qu’il appelle des « salaires de misère » de 50 000 francs le mois. « Certains d’entre nous ont fait 10 ans de service et continuent de percevoir ce même salaire », soutient M. Ngom.

Avec ses camarades d’infortune, il appelle au recrutement de tous les agents en qualité d’agents contractuels et de permanents. « Le recteur nous a promis, lors d’une audience, de recruter 40 agents permanents et 245 contractuels. Mais cela tarde à se concrétiser. Ce matin, il vient de réitérer ses propos tout en nous apprenant qu’il va parapher ce projet durant le mois de juillet.

Au cas où il ne respecterait pas sa parole, nous passerons à la vitesse supérieure », avertit-il. Il a par ailleurs lancé un appel à l’endroit du Chef de l’Etat pour qu’il entérine le décret devant régir leur statut de permanents et de contractuels. « L’Assemblée de l’université a adopté ce projet depuis août 2007. Nous ne comprenons pas pourquoi cela tarde à être matérialisé », se désole le secrétaire général de l’Amicale des agents de sécurité de l’Ucad. Cependant, le mouvement d’humeur de ces travailleurs s’est opéré sous fond de division et de contestation. Ibrahima Diop, un des contestataires, déclare ne pas être rassuré par les propos de ses dirigeants. « Notre action n’aura plus d’impact si l’on accepte de nous soumettre à la proposition du recteur. Au mois de juillet, le campus se videra de ses pensionnaires.

Nous serons seuls et vulnérables. Nous devons durcir le ton pour avoir ipso – facto gain de cause », menace t-il. « Nous les comprenons. Ils sont sous l’emprise de l’insécurité sociale, de la lassitude et du désespoir », renchérit El Hadj Ngom.