
Jusque-là, seules quelques rares voix se permettaient d’émettre un jugement négatif ou une simple critique sur la stratégie de jeu mise sur pied par Amara Traoré et son staff technique mais après la rencontre contre le Cameroun de samedi dernier, plusieurs voix se sont élevées pour flétrir son management technique.
Plus à raison qu’à tort puisque même si l’arbitrage douteux du sifflet angolais, Helder Martins de Carvalho a bridé les footballeurs sénégalais sur la pelouse du stade Ahmadou Ahidjo, l’équipe sénégalaise est loin d’avoir laissé une belle impression.
L’image d’une équipe sans liant qui a été perçue contre les Lions Indomptables à Dakar le 26 mars dernier, a été confirmée samedi dernier contre le même adversaire sans que des leçons de la manche aller puissent être tirées.
Le mauvais arbitrage soulevé, des observateurs qualifiés et qu’on ne peut pas accuser de complaisance en l’occurrence Iba Dia, Lamine Mboup, Tassirou Diallo et l’ancien attaquant Louis Camara, ont bien fait de tirer la sonnette d’alarme.
Oui Helder Martins de Carvalho a été nullissime mais on ne doit pas s’arrêter à cette impression et oublier le grand gâchis au vu du potentiel des Lions du Sénégal lors des deux précédentes journées des éliminatoires de la CAN 2012.
Non, on ne peut se contenter d’avoir marqué quatre points contre le Cameroun même si on en reconstruction avec un jeu en lambeaux et une équipe coupée en deux pendant toute la durée du temps réglementaire.
Il est vrai que la partition De Carvalho a servi à biaiser la grille de lecture avec des hors jeu imaginaires sifflés pendant le premier quart d’heure. Mais force est de constater que rien n’a été fait pour rectifier, la défense camerounaise ayant passé deux matchs à ne rien faire ou presque.
Et pourtant, chaque fois que le Sénégal a joué le jeu (par deux fois seulement samedi dernier), le frisson avait parcouru le stade Ahmadou Ahidjo. C’était en première mi-temps, le débordement d’Issiar Dia, ayant poussé Nicolas Nkoulou a repoussé le ballon en corner.
Et en seconde mi-temps quand Papis Cissé a raté son coup de tête suite à un centre du même Issiar Dia.
Pour dire qu’il y avait mieux à faire sur cette rencontre et on a le temps de rectifier parce que ce serait un gâchis immense de voir cette autre grande génération passée à côté comme celle de 1986 et de 2002.
Amara Traoré a réussi à stabiliser sa défense, il reste la poursuite de la construction au niveau du milieu de terrain et de l’attaque.
Sans aller jusqu’à remettre en question sa stratégie de jeu, il convient de noter qu’avec le potentiel du Sénégal, il est mieux indiqué d’imaginer un jeu en 4-3-3 ou en 4-2-3-1 comme celui qu’a utilisé l’Allemagne pendant la coupe du monde 2010.
Mais pour cela, on devrait oser faire des sacrifices en demandant à de grands attaquants d’attendre leur tour. Mais n’a-t-on pas parlé de sélection nationale ?
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