
Des manœuvres militaires conjointes et des patrouilles mixtes des forces de sécurité seront organisées par le Sénégal et la Gambie le long de leur frontière commune, pour assurer la stabilité des deux pays, a annoncé, jeudi à Dakar, le Premier ministre sénégalais Souleymane Ndéné Ndiaye.
S’exprimant à la fin d’une réunion de deux jours de la Commission consultative sur le suivi de la coopération sénégalo-gambienne, M. Ndiaye a indiqué que ces initiatives viendront s’ajouter aux actions communes que les deux pays projettent de mener pour combattre la criminalité transfrontalière, le trafic de drogue et le blanchiment d’argent.La cérémonie officielle de clôture de cette rencontre a été coprésidée par le Premier ministre sénégalais Souleymane Ndéné Ndiaye et la vice-présidente gambienne Issatu Njie Saidy, en présence de délégations des deux pays.
Le chef du gouvernement sénégalais a également appelé les administrations douanières "à accélérer le processus d’installation de postes de contrôle juxtaposés" à la frontière entre les deux pays."Ce serait bien (...) de toujours se rappeler que le Sénégal et la Gambie ont une histoire commune, forment une même famille et ont la même culture", a déclaré Issatu Njie Saidy.Les deux parties "ont décidé de tout faire pour qu’il n’y ait plus de problème de part et d’autre" et pour "éviter que des personnes puissent trouver refuge de part et d’autre" de la frontière, a pour sa part relevé le ministre sénégalais des Affaires étrangères Me Madické Niang.Trois soldats sénégalais ont été tués et six autres blessés dimanche dans le département de Bignona, frontalier de la Gambie, portant depuis fin 2010 à une dizaine de morts du côté de l’armée.
En novembre dernier, une cargaison d’armes en provenance d’Iran avait été arraisonnée au Nigeria à destination de la Gambie. Les armes, selon des médias, devaient finir entre les mains des rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), dans le sud du Sénégal.Le Sénégal a rompu mardi soir ses relations diplomatiques avec l’Iran en raison "des balles iraniennes (qui) ont pu causer la mort de soldats sénégalais", selon le ministère des Affaires étrangères.Dans un communiqué, le département des Affaires étrangères indique que "le Sénégal est indigné de constater que des balles iraniennes ont pu causer la mort de soldats sénégalais"
.Le texte cite un rapport de l’état-major général des armées sénégalaises transmis au président de la République, Abdoulaye Wade, sur les derniers développements du conflit en Casamance, dans le sud du Sénégal.Ce rapport "a démontré que les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance disposent d’armes sophistiquées qui ont causé la mort de soldats sénégalais", rapporte cette source.
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