
Le parquet général de Dakar a été saisi, sur appel du leader du Parti de l'indépendance et du travail, Amath Dansokho, pour protester contre sa condamnation à deux mois assortis de sursis. En 2006, le chef de file des communistes de Khar Yalla avait été condamné par le tribunal de Dakar pour diffusion de fausses nouvelles. Amath Dansokho avait accusé le régime au pouvoir de blanchiment d'argent portant sur une enveloppe financière de 440 milliards de nos francs.
L'affaire a été appelée, vendredi dernier, devant la cour d'Appel de Dakar. Ainsi, le procès pour la seconde manche va se tenir à la date du 12 février 2010. Le juge évoque le motif d'une ‘nouvelle citation de Dansokho’, pour justifier le report. Une occasion pour l'intéressé de pouvoir s’expliquer sur les accusations portées à l'encontre du régime libéral.
Le 10 avril 2006, Amath Dansokho a été convoqué par la Division des investigations criminelles (Dic), un démembrement de la police judiciaire.
Mais à l'époque, le leader du Pit avait catégoriquement refusé de répondre aux enquêteurs. Le 18 avril de la même année, il sera attrait devant le juge pour ‘diffusion de fausses nouvelles’, après avoir déclaré que 440 milliards de francs Cfa des fonds publics avaient été transférés à l'étranger. Lors du procès qui avait duré toute une journée, le procureur avait requis trois mois avec sursis contre le mis en cause. Les avocats de la défense avaient alors dénoncé ce qu'ils avaient appelé ‘deux poids deux mesures relativement au cas Dansokho’. Le juge avait même rejeté l'exception de nullité, soulevée par les conseils du mis en cause.
A l'issue de l'audience, celui que l'on surnomme ‘le plus grand pourfendeur du régime de l’alternance’, s’en était tiré avec une peine de deux mois de prison avec sursis. Et voilà qu'il interjette appel pour contester le jugement rendu en première instance. Et la seconde manche va démarrer le 12 février 2010, devant la cour d'Appel de Dakar. Ses avocats qualifient cette peine de ‘bavure juridique’ et de ‘tentative d'intimidation et de déstabilisation des leaders politiques’.
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