
Le tronçon Diamniadio-Mbour a été également identifié comme étant un point noir de la circulation routière à la sortie de Dakar. Mais ce tronçon a déjà fait l’objet de rectification de tracé sur 9 km. Avec les différentes actions entreprises, Félix Diouf a révélé qu’une diminution des accidents de la circulation a été notée depuis 2003.
Revenant sur les causes essentielles de l’insécurité routière, Félix Diouf a évoqué en premier lieu l’indiscipline. De son avis, une fois le permis acquis, les conducteurs ne respectent plus les règles de circulation. C’est un problème d’éducation et de sensibilisation. A cela s’ajoutent l’état défectueux des véhicules qui passent entre les mailles des visites techniques et l’état des routes.
Selon le rapport de l’Oms publié en avril 2007, les accidents de la route tuent plus de 1,2 million de personnes chaque année dans le monde et provoquent 20 à 50 millions de blessés ou de handicapés. Plus de 40 % des personnes qui décèdent sur les routes appartiennent à la tranche d’âge 0-25 ans, dont 75 % de sexe masculin, avec des conséquences dramatiques pour les communautés et les pays. Dans les pays à moyens et faibles revenus, 85 % des décès et des lésions sont causés par les accidents de la circulation. Ces chiffres pourraient augmenter de 80 % d’ici 2020, selon les spécialistes, si des mesures énergiques ne sont pas prises.
En Afrique, l’insécurité routière représente un problème de santé publique à cause des dégâts matériels et corporels qu’elle cause au sein des communautés. C’est pourquoi la Fédération internationale des sociétés de la Croix-rouge et du Croissant-rouge (Ficr) a réuni plusieurs responsables de la sécurité routière de vingt-six pays de la sous-région pour freiner ce fléau. Selon le conseiller en sécurité routière Gérard Lautrédou du Ficr, l’intérêt, c’est d’apporter des réponses et de vulgariser les bonnes pratiques en matière de sécurité routière. Il s’agira également d’appuyer l’effort national des pays en matière de sécurité routière. ‘La sécurité routière ne bénéficie pas souvent d’une attention particulière de la part du monde politique africain. Les populations, quant à elles, ne se rendent pas compte des préjudices de cette insécurité routière’, regrette Gérard Lautrédau. D’où l’accent à mettre sur des thèmes comme la conduite en état d’ivresse, le port de casque, la ceinture de sécurité, la limitation de la vitesse… Le Conseiller en sécurité routière du Ficr a insisté sur la nécessité de mettre un cadre juridique pour le non-respect des règles de la circulation et de promouvoir l’éducation et la formation de la police de sécurité routière.
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