Khalifa Sall, le maire de Dakar, dragué par les libéraux...

Dans les coulisses, les libéraux ont brandi comme un trophée de guerre la présence de Khalifa Sall lors de l'inauguration du monument de la renaissance africaine. En effet, même si cette présence est passée inaperçue, elle a été bien débattue dans les salons de certains dignitaires du régime.

Dans le camp du maire, on a été d'abord étonné dans les premiers instants : «Pas du tout, le maire ne devrait pas être là bas, c'est quelqu'un d'autre qui avait été designé ». Puis à l'évidence, les mêmes sources qui s'étonnaient de la présence de Khalifa à l'inauguration reviennent à la charge : «le maire s'est dit puisqu'il devait aller à la fête de l'Indépendance, il n'y avait pas de mal à être présent lors de l'inauguration du monument de la renaissance ». A la présidence de la République, ce n'est pas le même discours : «Nous avons usé de toute nos relations avec le maire pour qu'il vienne assister à l'inauguration », explique un conseiller de Wade.

Le pouvoir libéral est en train de faire les yeux doux à l'actuel maire de Dakar. Pape Diop le prend comme un frère, de même que Karim Wade. Khalifa Sall rend régulièrement visite à son prédécesseur qui le reçoit avec les grands honneurs au siège même du sénat. Des coups de fil sont régulièrement échangés entre le fils de Wade et le premier magistrat de la capitale. «Les gens du Pds veulent tout faire pour opposer Khalifa Sall à Ousmane Tanor Dieng, c'est leur rêve le plus fou », indique un conseiller de Sall. Ce dernier a compris le jeu du pouvoir en place, mais utilise les boulevards que ses relations lui offrent pour sa gestion à la tête de l'Hôtel de ville.