
Le président Wade a reçu, hier, Youssou Ndour, président du groupe de presse de Futur Média, éditrice du journal L’Observateur et comprenant aussi la Radio Futur média (Rfm). Au menu de l’audience, le projet de l’artiste de lancer une télévision. En vérité, ce projet tient Youssou Ndour à coeur et il y travaille surtout avec Aliou Ndiaye, ex-directeur de publication de l’Observateur détaché depuis quelque temps pour cette raison. Il semble que le processus soit presque à terme. Le président Wade ayant donné des assurances dans ce sens à Youssou Ndour.
Après Sidy Lamine Niasse, le patron du groupe Wal Fadjiri qui a décroché sa fréquence télévision sur le réseau hertzien et Youssou Ndour pour bientôt sans doute, se pose la question des conditions d’attribution des autorisations d’émissions sur le spectre audiovisuel. Le président Wade semble ainsi être la seule personne, sans aucune implication des professionnels du secteur de la presse, à en décider. "On assiste à une libéralisation de l’audiovisuel. Nous demandons à l’Etat sur quelles bases il a attribué les fréquences télé", se plaignait mercredi dernier Lucky Patrick Mendy, secrétaire général de la section télé du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics), et technicien à la Radiotélévision sénégalaise (Rts), lors d’une rencontre avec la presse.
Pour l’ancien directeur général de la Rts Mactar Sylla qui s’exprimait dans Walf quotidien, "c’est le non respect du cadre juridique et des règles élémentaires régissant l’attribution des chaînes" qui posent problème. Mactar Sylla dénonce aussi la violation "des règles élémentaires de transparence et de bonne gouvernance". Alors que les fréquences audiovisuelles sont des ressources nationales au même titre que toutes autres ressources dont la concession doit répondre, souligne-t-il, à un "certain nombre de principes et règles".
Quatre chaînes de télévision sont à ce jour gérées par des privés. La 2Stv de El Hadj Ndiaye, première à émettre en 2004, suivie de la RDV de Ben Bass Diagne, ensuite Canal Info de Vieux Aïdara et Cheikh Tidiane Ndiaye, et Walf TV. Elles mènent toute la concurrence à la Rts qui ne détient manifestement plus le monopole. L’arrivée d’une nouvelle chaîne de télévision arrimée au groupe Futur Média va sans doute renchérir la bataille des chaînes de télévisions sur le petit écran.
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