Victime d'une déchirure musculaire au cours de son échauffement avant-hier au stade Demba Diop, Balla Bèye 2 n'a pas pu combattre contre Ness. Mais la blessure de l'«Ouragan» de Pikine sonne comme une alerte pour tous les papys de l'arène qui commencent à sentir le poids de l'âge.
Avec le poids de l'âge, les muscles répondent difficilement. Ça, tous les sportifs le savent. Sauf peut-être le lutteur Balla Bèye 2 qui l'a appris à ses dépens avant-hier au stade Demba Diop. Car, en attendant le diagnostic du médecin sur les circonstances exactes de cette déchirure musculaire. Il est indiscutable que Balla Bèye 2 commence à sentir le poids de l'âge. Mais il n'est pas le seul. L'arène regorge de papys qui ont intérêt à méditer sur la blessure de l'«ouragan» de Pikine.
Il ne fait aucun doute que certains lutteurs en âge très avancé qui sont encore en activité risquent de payer cher leur entêtement à rester dans l'arène. La tentation de se faire beaucoup d'argent présente aussi de graves risques pour les lutteurs qui commencent à prendre de l'âge. Et dans ce lot, se trouve au moins une bonne dizaine de ténors de l'arène. Parmi eux, Boy Sèye sont concernés. Battu avec une rare facilité par Modou Anta Guèye de l'écurie de Thies dans une partie insipide et sans relief, Boy Sèye qui vient de créer son écurie est tombé bien bas. D'ailleurs, peu d'amateurs de lutte ne s'attendaient à une telle tournure de ce combat qui a laissé un goût amer aux amateurs. Et pour cause ! Boy Sèye n’a durant ce combat, fait aucun effort pour lutter. Il semblait même perdre ses repères dans l'arène. La ceinture, le pivot de Modou Anta suivi de son empaquetage et l'enchaînement pour l'envoyer à terre, ont duré moins d'une minute. De quoi se faire des soucis et des craintes pour cette catégorie de lutteurs de plus de quarante ans et qui sont encore en activités.
Avec des actes de naissance qui laissent planer le doute, certains lutteurs ont dépassé depuis longtemps leur âge officiel. Pourtant, ce sont ces papys qui livrent des combats contre des jeunes de 22 ans ou tout au plus 30 ans avec une force de frappe qui peut faire fuir n'importe qui. Les vieillots doivent donc être plus regardants sur leur santé. Ils ne sont pas à l'abri d'une déchirure musculaire ou d'une blessure grave pouvant avoir une lésion interne hypothéquant du coup leur avenir sportif. Avec des conséquences dramatiques pour, le restant de leur vie. Ce n'est pour rien que le docteur Alioune Sarr avertit, dans les colonnes de Walf Sports d'hier, qu’ «il faut éviter de favoriser l'accident».
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