
François Hollande va-t-il mettre à exécution sa menace de boycotter la XIVe Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement ayant le français en partage, prévue à Kinshasa du 12 au 14 octobre ? Pour l'heure, le secrétariat général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), présidé par le socialiste sénégalais Abdou Diouf, travaille comme si de rien n’était. Arrivée à Paris le 11 juin, une délégation du comité d’organisation s'attache, entre autres, à rédiger la trame de la déclaration fi nale du sommet. Une préparation "normale", qui cache mal une évidente fébrilité, la participation de la France étant un gage de réussite du rendez-vous.
Hollande souffle le chaud et le froid
Deux options s'off rent au président français. La première, fidèle à ses propos de campagne, résiderait dans la confi rmation de sa non-participation pour mieux dénoncer les graves dérives du régime de Joseph Kabila observées au cours de la présidentielle de novembre 2011, puis des législatives de février. Ce choix entraînerait ipso facto le boycott du premier ministre canadien Stephen Harper. Autant dire que la posture adoptee par les deux "superpuissances" du monde francophone signerait l’acte de décès du sommet - ou, à tout le moins, son moindre intérêt. Les deux hommes devaient précisément s’entretenir de cette question lors de leur rencontre à Paris, le 13 juin. La seconde option serait la venue de François Hollande dans la capitale congolaise, pour une visite utilisée à bon escient. Certains de ses conseillers oeuvrent à ce que le chef d'Etat français profi te de cette tribune nichée au Coeur du plus grand Etat francophone d'Afrique (66 millions d'habitants) pour délivrer un discours fondateur sur sa politique à l’égard du continent. Une sorte de discours de Dakar version socialiste.
Pour l'heure, "tout reste encore possible", précise-t-on à l'Elysée. Le choix défi nitif devrait être arrêté courant juillet, à l’issue d’un entretien entre François Hollande et Abdou Diouf.
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