Envoyé en prison pour une escroquerie foncière, le Directeur général de la Société immobilière Agir Immo va devoir encore patienter jusqu'au 10 octobre prochain, pour être fixé sur son sort. Mais en attendant, Abdoulaye Youssou Diagne, à qui une liberté provisoire avait été refusée, risque une peine ferme de deux ans. Jugé, hier, devant le tribunal des flagrants délits, le mis en cause, qui était paradoxalement seul à la barre, même s'il a sur le dos plusieurs parties civiles, a nié les faits.
Estimant n'être que la personne morale d'Agir Immo, le sieur Diagne a soutenu ne pas connaître un seul des plaignants, lesquels ont, sans doute, traité avec son personnel. Quoi qu'il en soit, il a expliqué à la barre, tout comme d'ailleurs ses avocats, que c'est à cause des lenteurs administratives que cette affaire en est arrivée là. Si le procureur de la République a réclamé une peine ferme de deux ans à l'encontre du Directeur Général d'Agir Immo, la défense a plaidé à titre principal, la relaxe pure et simple et subsidiairement l'application à son encontre de l'article 457, afin qu'il dédommage les plaignants. Pour rappel, entre 2006 et 2012, 59 plaintes ont été déposées contre Abdoulaye Youssou Diagne qui est accusé d'avoir empoché l'argent de ses clients. Toutefois, après enquête, une trentaine de plaignants avaient fait leur apparition, tandis que 18 autres ont bénéficié d’acomptes à titre de remboursement et 11 totalement désintéressés pour une somme qui avoisine les 312 449 000 francs CFa. Ce qui fait qu'il y a tantôt des procédures, comme ce fut le cas, hier, à l’audience des flagrants délits, tantôt à la grande cour correctionnelle. Il sera fixé sur son sort, le 10 octobre prochain.
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