
Amnesty International a exhorté lundi le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) et le nouveau gouvernement à engager des négociations sincères pour l’avènement d’une paix définitive en Casamance, estimant que le moment est plus que jamais propice avec l’avènement d’un nouveau pouvoir à Dakar.
« Sur le cas de la Casamance, nous voulons dire au MFDC que le fait de tuer des civils innocents ou d’enfouir des mines constituent des crimes contre l’Humanité. Tôt ou tard, les chefs militaires qui font ces actes devront faire face à la justice. On sait très bien dans chaque coin de la Casamance, quel chef militaire y est. Un jour ou l’autre, ils n’échapperont pas à la justice. Leur adversaire c’est l’armée ce ne sont pas les civils. Poser des mines terrestres est un crime puni par le droit international », a averti Seydi Gassama, directeur de la section sénégalaise d’Amnesty International (AI).
Selon le 50ème rapport annuel d’AI sur la situation des droits humains dans le monde, faisant le point sur l’année 2011 et le premier trimestre de 2012, plusieurs civils ont été tués ou blessés lors d’affrontements entre le MFDC et l’armée.
En novembre, 10 civils ont été abattus alors qu’ils étaient partis couper du bois dans la forêt de Diagnon, une localité située à 30 km de Ziguinchor, tandis que 6 militaires, 1 gendarme et un civil sont toujours entre les mains du MFDC.
Amnesty International exhorte le MFDC à libérer les gendarmes et les policiers qu’ils détiennent. « La prise d’otage n’est pas une pratique que le MFDC faisait. C’est inhumain et cruel pour les parents de ces détenus », a dit M. Gassama ajoutant que les responsables civils et militaires de ce mouvement doivent s’engager à prohiber l’utilisation de ces engins qui tuent.
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