
L’argent de Hissène Habré, ancien Président du Tchad en exil au Sénégal fait encore des vagues. Hier, face aux journalistes, le Premier Ministre du Sénégal a avoué avoir encaissé l’argent avec l’assentiment des autorités sénégalaises d’alors et qu’en ce temps, dit-il, le délit de blanchiment n’existait pas.
« Le blanchiment d’argent n’existait pas avant. Ce qu’on me reproche ne correspond pas à ce qui est défini par la loi. De l’argent qu’on blanchit ne passe pas par la banque centrale », a-t-il indiqué hier. Des propos qui ne semblent pas convaincre le Président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), Alioune Tine. « On le sait très bien, cet argent n’est pas d’origine licite. C’est l’argent du peuple tchadien que détient Habré. Aujourd’hui, cet homme ferait face à la justice nationale et internationale et cet argent serait bloqué. La plupart des chefs ont négocié avec les banques. Je pense que la réponse du Premier ministre ne satisfait pas totalement l’opinion », a-t-il expliqué dans les colonnes du quotidien. C’est vrai qu’il y a un temps qui s’est passé, dit-il, mais il est évident que si des sommes de cette nature sont détenues, ça ne se passerait pas comme ça.
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