
Le débat autour de la suppression du second tour est remis sur le tapis par Moubarack Lô, qui reste convaincu que c’est là le meilleur schéma à adopter pour la prochaine présidentielle. Comme argument, l’économiste avance que l’adoption d’une élection à un seul tour, en plus de limiter les candidatures qui risquent de se chiffrer à une cinquantaine, mettrait notre pays à l’abri des tensions qui pourraient surgir au lendemain des élections de 2 012. Des arguments que le secrétaire général du Parti Socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng, a toutefois, battus en brèche. Selon ce dernier, la position ainsi affichée par M. Lô est aux antipodes de la démocratie.
«Pour ma part, j’ai été surpris et choqué par la déclaration de Moubarack Lô qui propose que l’on revienne à une élection à un tour. C’est d’une gravité particulière. L’élection à deux tours est un acquis démocratique. Et les arguments qui sont avancés (par M. Lô) n’en sont pas», a-t-il martelé. Pourtant, le même Tanor a déjà eu à soutenir la thèse d’une suppression du second tour. C’est, du moins, ce que le porte-parole du Pds a révélé. En effet, si l’on en croit Babacar Gaye, le patron des socialistes a, à un moment donné, plaidé en faveur de l’adoption du scrutin à un tour pour ce qui est de la présidentielle. «Posez la question à Ousmane Tanor Dieng.
Il lui est arrivé, un moment, de penser qu’il fallait supprimer le deuxième tour pendant une élection présidentielle», a-t-il informé. Pour montrer qu’en matière politique, la position d’un homme peut changer selon les circonstances. Aussi, le responsable libéral considère-t-il qu’«Il ne faut rien écarter en matière d’organisation d’élections». Cependant, le porte-parole du parti au pouvoir a tenu à préciser que le débat sur la suppression du deuxième tour n’a pas encore fait l’objet de discussions au sein de sa formation politique. «Au niveau du Parti Démocratique Sénégalais, il n’est pas encore question de pencher à la suppression d’un ou de second tour ( …).
Pour le moment, il n’est pas à l’ordre du jour au sein de notre parti», a-t-il laissé entendre. Poursuivant son propos, le natif de Kaffrine a estimé que ce débat n’aurait pas sa raison d’être si le jeu politique était clairement défini, si l’opposition avait réglé la question de la candidature unique en son sein. «Si nous avons une bonne perception des choses, si nous voulons que les Sénégalais puissent choisir de manière claire, nette et précise, Benno n’a qu’à s’organiser pour être réellement Benno (…), en présentant un candidat en face du candidat, Me Abdoulaye Wade. Dans ce cas, la question du deuxième tour ne se poserait même plus. Le jeu serait tellement clair que les Sénégalais pourraient choisir l’un ou l’autre des candidats soutenus par des coalitions», a-t-il indiqué.
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