Saint-Louis, 17 déc (APS) - Le sociologue Saliou Ndour a estimé que le musicien sénégalais Youssou Ndour ferait partie du ''cercle restreint des milliardaires sénégalais'', dans sa thèse de 3-éme cycle soutenue récemment à l'université Gaston Berger de Saint-Louis. Le travail présenté par M. Ndour, qui a été sanctionné par u ne mention très bien, portait sur le sujet : ‘'Industrie musicale et informel de la musique : analyse comparative, mutations socioculturelles et transformations économiques d'un secteur en pleine expansion''.
Parlant spécifiquement de Youssou Ndour dans sa thèse, le sociologue écrit que ''certains pensent qu'il (Youssou Ndour) fait partie du cercle restreint des milliardaires sénégalais depuis longtemps''.
Coumba Gawlo Seck également peut- être citée parmi les musiciens les plus riches du pays, selon le Dr Ndour, qui affirme dans sa thèse qu'elle est ''à classer dans la même lignée avec sa disque platine dont la vente avait été estimée à quelque 600.000 exemplaires.''
Il ajoute que ''ses gains personnels, d'après un calcul, tourneraient autour de 19,2 et 144 millions de francs CFA pour un disque à 4000 francs ou 72 et 360 millions de francs CFA pour un disque à 10000f'rancs''.
''Baaba Maal, Ismaël Lo, Thione Seck, Omar Pène et Fatou Guewel Diouf sont rangés dans la même catégorie des nantis de ce pays'', soutient-il.
Le sociologue explique l'attrait qu'exerce cet art par le fait des richesses engrangées par ce domaine d'activités, qui justifie en retour le statut nouveau de ses acteurs aujourd'hui très sollicités au plan social par leurs compatriotes.
Ces réussites ont suscité des vocations et une ‘'décastification'' de la musique, a soutenu M. Ndour en faisant remarquer que 52 pour cent des artistes chanteurs sont issus de ''castes jugées nobles'' et 22 pour cent seulement de griots, dont c'est la vocation traditionnelle de jouer de la musique.
‘‘Cette volonté d'ascension sociale fait que beaucoup de jeunes pensent aujourd'hui trouver une situation de rente à travers la musique'', argumente le sociologue. Il souligne cependant que ''le monde du showbiz reste difficile à pénétrer. Il y a beaucoup d'appelés, peu d'élus''.
Pour lui, les réussites notées dans ce domaine cachent aussi des échecs. ‘‘Peu de musiciens arrivent à joindre les deux bouts et 20 pour cent des personnes ayant fait l'objet d'enquêtes déclare tirer le diable par la queue'', poursuit-il.
Dans sa thèse de 258 pages, le nouveau docteur qui en est venu à se pencher sur ce sujet après des échecs dans la tentative d'organisation de spectacles pour un groupe de jeunes rappeurs qu'il manageait, alors qu'il pratiquait la profession de professeur de philosophie à Kaolack, aborde plusieurs sujets comme l'informel de la musique, la piraterie, Internet, etc.
Le jury, présidé par le professeur Adama Diaw, comprenait les professeurs Gora Mbodj, Mwamba Cabakulu, Harouna Sy.
AMD/BK
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