Le Candidat des Forces Alliées pour la victoire en 2012 (FAL 2012) a séduit les populations du Saloum, où il s’est rendu hier. Tenant à rassurer militants, alliés et sympathisants, Me Abdoulaye Wade a déclaré qu’il n’a pas encore perdu le pouvoir.
KAOLACK, Envoyé Spécial - «C’est encore jouable Maître ». Le président de la République, à qui ses souteneurs avaient lancé ce message d’encouragement face à un adversaire qui commence à douter, l’a bien décrypté. Le candidat des Forces Alliées pour la victoire en 2012 (FAL 2012) a confirmé son statut de « maître du jeu politique, hier », à Kaolack, lors d’une rencontre avec les responsables de la chambre de commerce et de la chambre des métiers.
« Mes adversaires, mes détracteurs, devrais-je dire, ont ameuté le monde en leur disant que le Sénégal allait basculer dans le feu et le sang avant le premier tour de la présidentielle du 26 février passé. Par la suite, plus d’un millier d’observateurs, du jamais vu dans le monde, ont été dépêchés par les grandes puissances étrangères, sans compter les nombreux journalistes qui voulaient être témoin de la tuerie entre sénégalais. Ce qui n’est pas arrivé, parce que nos concitoyens leur ont donné une belle leçon de démocratie et de maturité », relève Me Abdoulaye Wade qui a été accueilli dans l’enceinte de la chambre de commerce de Kaolack.
« Quand la déception a fait plier bagages plus d’un étranger au lendemain de l’élection apaisée, transparente et démocratique, ponctuée par les félicitations de nombre d’observateurs, ajoute le président Wade, les déçus se sont mis à prédire ma défaite. Ce qui n’est pas arrivé. D’ailleurs, ce qu’ils ne savent pas, c’est que l’heure de ma chute n’a pas encore sonné ».
« Allez à l’assaut des militants de Niasse, Idy et Tanor »
Expliquant les raisons qui l’ont amené au second tour avec, aujourd’hui, comme adversaire le candidat de la Coalition Benno Book Yakaar, par le fort taux d’abstention qui pouvait profiter aux FAL 2012, le secrétaire général du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) a lancé un appel à l’endroit de son électorat.
« Dieu a bien fait de nous amener au second tour, je suis convaincu que c’est mieux ainsi. Des pans entiers des formations politiques de l’opposition me rejoignent. Chaque jour au palais, je ne cesse de recevoir des adhésions, du matin à 16 heures et de 17 heures à 4 heures du matin. Comme moi, allez à l’assaut des partisans de Moustapha Niasse de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP), de Ousmane Tanor Dieng du Parti socialiste (PS) et de Idrissa Seck de REWMI. Parlez à ces électeurs potentiels, pour qu’on puisse profiter de leurs votes », a lancé Wade face « aux grands électeurs » qui l’accueillaient.
Une manière pour lui de booster ses performances à travers la vaste « opération de débauchage », pour conforter son avance sur son adversaire. « En l’état des choses, si chaque candidat bénéficie de la moitié des abstentionnistes, je passe largement devant », a indiqué Me Abdoulaye Wade. L’objectif, étant de faire mieux, dit le secrétaire général du PDS, que la région de Sédhiou, où « les FAL 2012 ont enregistré au premier tour de la présidentielle, un score exceptionnel de plus de 70% des voix »
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