Location d’une puissance électrique : Les 50 Mw d’Apr coûtent 650 millions de francs par mois

C’est à peu près 650 millions de francs Cfa par mois que le plan Takkal va débloquer pour rétribuer les 50 Mw loués à Apr Energy.Le ministre en charge de l’Energie, Karim Wade, l’a révélé hier au Cap des biches à l’issue d’une visite des centrales.

Le léger mieux noté dans la fourniture d’électricité à un coût. A côté des efforts faits dans la sécurisation de l’approvisionnement des centrales de Senelec en fuel, le plan Takkal va rétribuer les 50 Mw d’Apr Energy à 650 millions de francs Cfa. C’est ce que le ministre en charge de l’électricité, Karim Wade, a annoncé hier à l’issue d’une visite au Cap des biches où il s’est entretenu avec les cadres de Senelec qui se sont finalement appropriés le plan Takkal pour en faire un plan d’entreprise. ‘C’est très difficile de dire à priori le prix de la location parce que cela dépend de la puissance qui sera utilisée sur les 150 MW. Mais à peu près, la location coûte 650 millions de francs Cfa par mois’, avance le ministre. Pour qui, cela en vaut largement le prix. ‘Il n’y a pas de prix pour satisfaire la demande.On a vu les perturbations que les délestages créent au niveau des tailleurs, des coiffeuses, des mécaniciens, etc. Parce, les délestages ne coûtent pas grand’chose aux grandes entreprises qui ont les moyens d’acheter des groupes électrogènes mais ceux qui exercent les petits métiers sont perturbés toute la journée’, souligne Karim Wade. Qui assure que l’Etat s’est entouré des meilleures garanties pour éviter que les mêmes erreurs commises dans le contrat de Gti ne se reproduisent. ’Nous avons négocié sur la marge et il y a eu appel d’offre cette fois alors qu’à l’époque, il n’y en avait pas. Nous avons l’option d’arrêter la location à n’importe quel moment et Apr paie des pénalités en cas de manquement à ses obligations’, prévient-il.

Cette puissance additionnelle, qui sera complétée par une autre centrale de 100 Mw qui sera installée à Kounoune et dont les travaux sont en cours, va, selon Karim Wade, permettre à Senelec de retrouver la normale et d’arrêter certaines centrales pour pouvoir les entretenir et le réhabiliter. ‘Vous avez constaté qu’il y a eu une amélioration dans la distribution de l’électricité même si des défis sont encore devant nous’, déclare le ministre en charge de l’énergie. Ce dernier précise que la capacité fournie par Apr Energy représente à peu près 8 à 10 % de la demande d’électricité du pays. ‘Il y a un appel d’offre qui a été lancé. Ce qui a permis de réduire substantiellement le coût de la location. Nous avons également sécurisé l’approvisionnement en combustible de toutes les centrales. Nous sommes obligés de faire de la location pour la bonne et simple raison qu’elle va nous permettre de combler le déficit structurel’, poursuit le ministre d’Etat. Qui souligne que cette location sera arrêtée le plus rapidement possible lorsque Senelec va retrouver sa puissance grâce à la maintenance de ces unités et les nouvelles centrales qu’elle est en train d’acquérir.

Même s’il confirme les promesses du chef de l’Etat qui annonçait le 14 juillet dernier que le problème de l’électricité sera réglé en septembre, Karim Wade n’exclut pas néanmoins quelques perturbations.‘Vous avez vu que la distribution s’est beaucoup améliorée.On a soulagé les clients de Senelec avec les délestages. La situation sera normalisée courant septembre, mais bien entendu, il y aura toujours des perturbations parce qu’on a de gros problèmes sur le réseau de distribution qui n’arrive pas à transporter tout le courant qui a été produit à l’ensemble des clients de Senelec’, dit-il.

Mais, il pense qu’avec l’arrivée prochaine des centrales à charbon, les délestages ne seront plus qu’un mauvais souvenir et que le prix de l’électricité pourrait même baisser.‘Aujourd’hui, certaines centrales de Senelec produisent le kilowatt/heure à 169 francs Cfa alors que le charbon va nous permettre de produire de l’électricité à 55 francs le kilowatt/heure. Cette baisse qui va être bénéfique pour Senelec va être répercutée au consommateur, aux entreprises et aux ménages’, promet-il.