
La garde rapprochée du président Wade n’est pas des meilleurs. Ce n’est un secret pour personne. Comment faire pour y remédier. Un ancien garde du corps de Wade donne les clés d’une sécurité sans failles. Les politiciens recruteurs de gros bras en ont aussi pris pour leur grade.
Amadou Latyr Ndour est son nom. Cet ancien du redoutable groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign) a intégré la garde rapprochée du président Wade après avoir formé tous les membres de celle-ci. Mais « Rambo », un surnom que Lamine Faye lui a donné n’a pas fait long feu aux cotés de Wade qu’il a appris à aimer. « Il était très difficile pour moi d’accepter le fait d’avoir formé un calot bleu qui devient mon chef d’équipe, de devoir travailler sous ses ordres. Professionnellement, j’ai été formé à aimer l’autorité que je devais protéger en l’occurrence le président de la République. Et c’est justement cette étroite proximité qui existe entre ce dernier et les calots bleus qui a installé ce malaise au sein de la sécurité rapprochée », argue Latyr Ndour qui met ainsi à nu les failles de la garde rapprochée de Wade non sans donner les solutions pour moins exposer ce dernier aux dangers qui le guettent.
A en croire ce professionnel de la garde rapprochée, il faut monter une équipe de 60 jeunes issus des rangs de la Gendarmerie, de la Police et de l’armée pour mettre fin aux problèmes entre les gardes du corps. « Je pense que ce sera une manière de mettre fin à ces histoires de primes qui font que la garde rapprochée du président regorge d’hommes à l’antichambre de la retraite », croit-il savoir.
Amadou Latyr Ndour s’est aussi exprimé sur le recrutement de lutteurs par des hommes politique pour assurer leur sécurité. Pour ce fin connaisseur qui a eu en charge la sécurité de l’ancien président Tchadien, Hissène Habré, les politiciens sont en danger. « Je pense qu’ils provoquent leur propre insécurité », fait-il savoir dans les colonnes de Walf Grand’Place. A l’en croire, « la sécurité est une science que la personne apprend à l’école et qu’elle restitue sur le terrain. C’est un entrainement intellectuel continu ». Tout le contraire de l’exercice auquel se livrent ces « rebelles armés errant en ville » (il faut allusion aux lutteurs) pour tirer sur tout ce qui bougent. Voilà qui mérite d’être dit.
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