
En tous les cas, les reporters présents sur les lieux peuvent témoigner de la fermeté dont les forces de sécurité françaises attendaient l’opposition sénégalaise. En se rendant à l’Elysée, il faut franchir plusieurs barrières de sécurité. A la première barrière, avant de montrer nos documents de presse, l’agent de police nous demande, avec un tenant menaçant : ‘Vous êtes de l’opposition ?’. Ebahis, mon confrère du Matin et moi, nous nous regardâmes, avant de répondre par la négative. Après avoir vérifié nos documents, le Crs nous laissera passer. Mais durant notre parcours, deux de ses collègues, mais cette fois-ci des gendarmes, nous prennent en filature jusqu’à l’avant-derrière barrière de sécurité. Curieusement, ce sont eux-mêmes qui vont vérifier à nouveau nos cartes de presse et poser la même question : ‘N’êtes-vous pas de l’opposition ?’. On sourit encore en répondant par la négative.
Cette préoccupation des agents de sécurité français est corroborée par un impressionnant déploiement des forces de l’ordre tout autour de l’Elysée.
Presque toutes les rues ont été prises d’assaut par elles, même si la circulation n’a pas été bloquée. Pour ceux qui ont l’habitude de fréquenter le lieu, ce n’est pas une habitude de faire appel à un nombre aussi important de forces de sécurité pour une simple audience présidentielle.
Heureusement ou malheureusement, c’est selon, que l’opposition sénégalaise n’a mis à exécution ses menaces de manifestation.
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