
Pourtant, c’est bien le ministre des Transports qui, loin de ses terres de compétences, a négocié avec les étudiants pour, au finish, obtenir un accord de levée de mot d’ordre. Mais, pour le Ministre de l’Education nationale, c’est clair : il y a une nette volonté de ‘récupération’ du travail abattu.
Dans une correspondance adressée au Président de l’Amicale de cette Faculté susmentionnée, le Ministre revient sur les accords pour dire que l’essentiel des points de la plate-forme revendicative avaient trouvé solutions et que par conséquent les étudiants n’avaient plus ‘aucune raison de sécher les cours’. Selon le service de la communication du Ministère de L’Education nationale, une ampliation de cette correspondance a été faite au Recteur de l’Ucad, au doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines ainsi qu’au médiateur Bouba Diop.
Ainsi, peut-on lire dans la correspondance, que des instructions ont été données pour que toutes les écoles situées aux environs de l’Université soient mises à la disposition de la faculté des Lettres, pour permettre le bon déroulement des séances de travaux dirigés, en attendant la livraison dans 4 à 5 mois des salles du nouveau complexe en construction. Pour ce qui est des trois premiers points qui concernent le volet pédagogique, les autorités universitaires et rectorales compétentes ont été sensibilisées pour que le maximum de diligence et de bienveillance y soit apporté. Cela conformément aux textes réglementaires et aux possibilités pédagogiques. Sur le volet social, la Direction du Coud, peut-on lire dans la correspondance, a reçu toutes les instructions pour réfectionner les chambres du campus, en attendant ‘la construction de quatre (04) pavillons dont les travaux vont démarrer dans 3 à 4 semaines ainsi que le nouveau restaurant de mille places’. On peut toujours lire dans la correspondance que le Ministère de la Santé a, en outre, informé la Direction du Coud que son service est devenu un district sanitaire et qu’il peut donc déposer une demande de matériel médical urgent, de médicaments dont des masques pour les asthmatiques. Toujours pour ce qui est du volet social, en particulier les bourses dites sociales, la Direction des Bourses a reçu comme instructions, d’étudier favorablement chaque année, les demandes de nouvelles bourses sociales en faveur de la Faculté des Lettres.
La troisième partie de la plate-forme des étudiants de la Faculté des Lettres, a aussi été prise en compte. C’est ainsi qu’on apprend dans la correspondance que la question du problème des effectifs de la Faculté trouvera des solutions de moyen terme. Il est mentionné que ‘le nouveau complexe va comprendre deux amphithéâtres de mille (1 000) places chacun, de 15 salles de travaux dirigés et une bibliothèque facultaire’ et qu’à partir de la prochaine rentrée, les Universités de Thiès, Bambey et Ziguinchor auront au moins une capacité de 5 mille places chacune et que près de 4 mille à 5 milles étudiants littéraires y seront orientés. Enfin, il est mentionné que la ‘Case Senghor’ sera entièrement rénovée et équipée ; avec quelque 70 ordinateurs connectés à l’Internet. Par conséquent, le ministère de l’Education croit que, avec ces accords, les étudiants n’ont plus besoin de sécher les cours et que toute intervention ne peut être considérée que comme de la ‘récupération’. Un mot qui, à lui seul, suffit à fissurer les lignes d’un gouvernement déjà durement éprouvé par les critiques de toutes parts sur la cherté de la vie, son train dispendieux et ses initiatives hasardeuses.
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